* "Aucun membre de l'UDPS n'est poursuivi pour violation de droits de l'homme", a riposté hier le SG ai de la formation tshisekediste.
La matinée politique d'évaluation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), tenue du mardi 22 au jeudi 24 octobre à Lubumbashi, continue à faire des vagues dans le camp de son partenaire Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), de l'actuel président Félix Tshisekedi.En témoignent, les propos du Secrétaire général a.i., tenus au cours d'une matinée politique hier dimanche 27 octobre au siège national du parti, à la 11ème rue Limete.
Comme s'il récitait le chapelet, Augustin Kabuya a répondu point par point , sur un ton de colère, à Emmanuel Ramazany Shadary, Secrétaire permanent du PPRD et maïtre de céans des assises politiques d'évaluation du parti du Président de la République honoraire, Joseph Kabila, dans la capitale provinciale du Haut Katanga. "Je dis à Emmanuel Ramazani Shadary que l'UDPS n'est pas un parti de milices. Aucun membre de l'UDPS n'est sous sanctions de la Communauté internationale. Aucun membre de l'UDPS n'est poursuivi pour violation des droits de l'homme", a déclaré Augustin Kabuya au cours de cette messe politique à laquelle ont participé quelques membres du Gouvernement Ilunkamba, issus de la coalition CACH.
En ce qui concerne le retour de Joseph Kabila sur la scène politique, annoncé pour pas très longtemps, à l'UDPS, on qualifie de vaudeville, l'annonce faite mardi 22 octobre par le PPRD, via son Secrétaire permanent. "Je ne peux jamais tolérer qu'on manque de respect au chef de l'Etat Félix Tshisekedi. Car, il n'est pas leur ami. Ils ne peuvent pas se moquer de l'Udps" gronde Augustin Kabuya. Et d'ajouter : "Ce que Emmanuel Ramazani Shadary a fait, il a exposé Joseph Kabila à la vindicte populaire, au lieu d'évaluer comment les 150 millions USD destinés à la campagne électorale ont été sous gérés sous sa bannière en tant que Secrétaire permanent du parti et candidat à l'élection présidentielle du 30 décembre dernier".
EST-CE DEJA DES SIGNES DE DIVORCE ?
A partir du moment où le PPRD et l'UDPS, deux principaux partis politiques de la coalition au pouvoir, se livrent à ce genre d'"attaques" ouvertes, plus d'un Congolais se trouve en droit de se demander si ce n'est pas déjà un début de divorce de des deux partenaires. Sinon, rien ne saurait justifier ce genre de polémique, dans la mesure où les deux camps ont accepté, pour des raisons bien évidentes, de mutualiser leurs ressources humaines pour ensemble, gérer le pays pendant le quinquennat en cours.
Autant qu'il existe des malentendus dans un ménage, autant on ne saurait envisager une coalition politique sans couacs. Par conséquent, d'aucuns estiment que si problème il y a, les deux camps devraient privilégier la voie de dialogue en interne, plutôt que de se livrer à une guéguerre qui, à priori, parait contre-productive pour la coalition FCC-CACH. La question qui se pose est celle de savoir à qui profiterait une éventuelle crise politique consécutive au "conflit" FCC-CACH ? Ou plus exactement, la rivalité PPRD-UDPS ? En tout cas, ni à l'un ni à l'autre.
Un autre sujet qui alimente la polémique, est celui de la gratuité de l'enseignement. Depuis le début du mois de septembre dernier, Kabilistes et Tshisekedistes se disputent, via les médias, la paternité de cette mesure de la gratuité de l'Enseignement, pourtant garantie dans la Constitution, en son article 43. Pour le camp de Joseph Kabila, la gratuité de l'Enseignement de base est un long processus qui avait commencé sous le régime du prédécesseur de Félix Tshisekedi.
" On ne pouvait pas envisager une gratuité de l'Enseignement sans au préalable, penser à la construction des infrastructures adéquates. C'est que le gouvernement a fait sous Joseph Kabila, en construisant des écoles dans certaines provinces ciblées du pays. La décision de l'actuel Chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre de la continuité de l'action au sommet de l'Etat. Nous sommes dans une coalition et nous devons travailler dans le sens, non seulement de préserver l'intérêt supérieur de nos populations, mais aussi, de faire en sorte que la coalition FCC-CACH puisse demeurer, sous réserve des contingences politiques ", a déclaré hier dimanche, un haut cadre du PPRD, invité d'un magazine diffusé sur les antennes de Top Congo FM.
Revenu hier, sur la même question de la gratuité de l'Enseignement de base devenue effective dans "tous" les établissements scolaires publics, depuis le début de l'année scolaire en cours, Augustin Kabuya a dit ne pas accorder la moindre attention aux déclarations d'Emmanuel Ramazani Shadary. "J'invite la population congolaise, seule juge, à tirer la conclusion de l'Education devenue un business fluorescent sous le règne de l'ancien Président de la République, sénateur à vie", a renchéri le secrétaire général ad intérim de l'Udps. Grevisse KABREL
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