* A la base de ce gel, la profanation par le feu des effigies du Président de la République.
* Par ailleurs, Néhémie Mwilanya appelle au calme.
Le président a.i de l'UDPS, Jean-Marc Kabund A Kabund, a suspendu les négociations entre CACH et FCC, dans le cadre du Comité de suivi. Le chef de la délégation CACH à ces pourparlers accuse les fidèles de l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila d'avoir brûlé l'effigie de son successeur, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Kolwezi. L'information a été livrée hier dimanche 10 novembre par JM Kabund via son compte Tweeter.
"Brûler l'effigie du chef de l'État dont la personnalité est inviolable sous la barbe des pro gouverneurs, des responsables de l'ANR et de la police est inacceptable. Par conséquent, nous avons (CACH, Ndlr) arrêté toutes les discussions avec le FCC jusqu'à ce que les responsabilités soient établies", a-t-il tweeté. La nouvelle a été confirmée à Forum des As par le Secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya Tshilumba, au cours d'une réception le soir du même dimanche organisée par la section UDPS de Barumbu.
" La position officielle du parti en rapport avec la coalition sera connue le mardi 12 novembre, lors de la journée dite du "Combattant", a précisé le Secrétaire général du parti présidentiel, appelant les militants de la formation tshisekediste à venir nombreux demain à la permanence écouter l'Exécutif de l'UDPS.
Le week-end qui s'achève a été marqué à Kinshasa et dans l'ex-Katanga par des actes d'incivisme commis de part et d'autre par les anti et pro Kabila : drapeaux des partis déchirés, effigies de Kabila et Tshisekedi brûlées... Des effigies de Félix Tshisekedi ont été brûlées samedi à Kolwezi. Un jour plus tôt, c'était une banderole de l'association Kabila Forever qui avait été déchirée à Kinshasa.
Ce qui étonne les observateurs, ces actes de barbarie surviennent une semaine après les rencontres Tshisekedi-Kabila dont on pensait qu'elles calmeraient les esprits au sein de la coalition. En clair, cette histoire d'affiche relance la tension au point d'arriver à cette position exprimée par le chef de la délégation du CACH auxdites négociations.
Et dans l'opinion, on a maintenant l'impression que des extrémistes font tout pour que entre les deux alliés, la tension demeure.
Depuis Kolwezi, dans l'ex-Katanga, le Gouverneur Richard Muyej met en garde contre le risque des conflits ethniques et appelle les dirigeants politiques au bon sens. Ce risque de conflits pour lesquels le Gouverneur du Lualaba sonne l'alerte n'est pas une vue de l'esprit. Lui qui a été conseiller dans le Katanga lors des violences inter ethniques qui avaient débouché sur les déplacements massifs sur fond de plusieurs milliers de morts, sait donc de quoi il parle.
" Ceux qui ont pris l'initiative de commettre des actes de destruction et ceux qui se sont vengés, en tant qu'autorité provinciale, je condamne. Je n'accepterai pas cela. Je vais les inviter lundi pour leur dire des mots assez forts pour qu'ils comprennent que je ne suis pas venu ici pour diriger les disputes. J'en ai géré dans les années 1990. J'en connais les conséquences. Ils jouent avec le feu. Très vite, on va quitter le camp des idéologies et on va se retrouver sur le terrain des tribus et des ethnies. On n'en a pas besoin. Il faut que cela s'arrête ", a-t-il souligné.
Le gouverneur du Lualaba en appelle à la responsabilité des dirigeants de deux familles politiques.
" C'est une honte pour un parti politique qui dit adhérer à la culture démocratique de déchirer les effigies des présidents de la République. Qu'il s'agisse de ceux qui se sont attaqués aux effigies de l'ancien président de la République ou de ceux qui se sont attaqués aux effigies de l'actuel président de la République par vengeance. C'est un coup de folie qui doit s'arrêter tout de suite. À Kolwezi, nous avons besoin de la paix. Il ne faut pas jouer avec le feu ", a-t-il insisté.
Richard Muyej n'a pas oublié non plus les conflits intercommunautaires des années 1990 dans l'ex-Katanga, rappelés ici à ses compatriotes.
" Il faut que ça s'arrête tout de suite. On s'est attaqué aux symboles de notre parti et à notre leader à travers son parti. On peut aller en justice, mais on ne descend pas dans la rue pour faire la même chose. Le PPRD et l'UDPS ont des dirigeants qui doivent encadrer leurs militants. C'est cela le sens du civisme ", s'est-il exprimé.
Il a insisté sur les aspects pédagogiques notamment sur les notions de passation pacifique du pouvoir et de coalition.
Ce climat malsain entre FCC et CACH ne date pas d'hier. Depuis la défaite de l'UDPS aux sénatoriales, en passant par le crash de l'Antonov 72, bien des malentendus ont été étalés au grand jour entre les deux plateformes.
Mais peu après l'annonce par Jean Marc Kabund, de la suspension des pourparlers avec le FCC, des voix s'élèvent déjà pour appeler au calme. Notamment Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Comité de stratégie du FCC condamne les violences de ces dernières 72 heures entre les militants de la coalition FCC-CACH.
" Le FCC, plateforme politique des valeurs, condamne les actes répréhensibles de ces dernières 72h posés par les militants des différents bords, qui soulèvent la pertinente question de la responsabilité constitutionnelle des partis et regroupements politiques dans l'éducation civique de leurs membres ", déplore-t-il.
Néhémie Mwilanya "appelle à l'apaisement et au sens élevé de responsabilité de tous les répondants de la coalition en vue de sauvegarder un climat de paix et de dialogue nécessaire à la préservation de nos acquis démocratiques ".
De son côté, le député Claudel Lubaya embouche la même trompette. Ces actes inciviques, analyse-t-il, sont répréhensibles de trouble à l'ordre et une menace pressante à la paix sociale.
L'élu de Kananga appelle les responsables de l'État à agir "en toute urgence et sans complaisance" pour donner une "réponse politique implacable" proportionnelle au danger que ces troubles représentent. Didier KEBONGO
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