‘‘Le budget de la ville de Kinshasa de l’exercice 2020, est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à Francs Congolais 911 Milliards 334 Millions 409 Mille 657. Comparé au budget de l’exercice 2019 qui s’élevait à Francs Congolais 556 Milliards 845 Millions 819 Mille 955 FC, iI se dégage un écart de FC 354 Milliards 488 Millions 589 Mille 702 qui représente un taux d’accroissement de 63, 6%. Cette embellie est consécutive à l’espoir suscité par le nouveau Gouvernement provincial qui se fixe pour objectif principal la maximisation des recettes’’.

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE GOUVERNEUR DE LA VILLE DEVANT L’ASSEMBLEE PROVINCIALE DE KINSHASA A L’OCCASION DE LA PRESENTATION DU PROJET DE BUDGET DE LA VILLE EXERCICE 2020

Honorable Président de l’Assemblée Provinciale ;

Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Provinciale,

Honorables Députés Provinciaux ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement Provincial ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs, à vos titres et qualités respectifs.

Me voici devant votre Auguste Assemblée pour soumettre à l’examen et adoption, conformément à l’article 175 de la Loi relative aux Finances publiques, le projet de budget de la Ville de KINSHASA pour l’exercice 2020.



En liminaire, je voudrais vous exprimer, Honorables Députés, mes sincères remerciements, pour avoir accordé à votre Gouvernement Provincial un délai de grâce et pour la prestigieuse tribune qui m’est offerte ce jour. C’est ici l’occasion pour moi de saluer l’esprit et le climat de cordialité, de convivialité, de concorde et de solidarité, mieux, de fraternité et de cohésion, qui unissent nos deux Institutions Provinciales respectives. Encore une fois merci Honorables.

Honorable président ;

Honorables Membres du Bureaux

Honorables Députés ;

Il y a quelques jours, plusieurs de nos concitoyens ont péri et d’autres ont enregistré d’énormes pertes à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Kinshasa. A ces dégâts, il y a lieu d’ajouter la destruction sévère de certaines infrastructures urbaines. Ces drames sont encore présents dans nos esprits et le simple fait d’évoquer ces Instants ravive des souvenirs douloureux. C’est pourquoi, en mémoire de tous nos compatriotes qui nous ont quittés du fait de cette catastrophe, je voudrais me faire le devoir de présenter les condoléances plus émues, une fois de plus, aux familles éprouvées et de solliciter auprès de l’Honorable Président de bien vouloir demander aux Honorables Députés de se lever afin d’observer une minute de silence.

Je vous remercie.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

La présentation du budget constitue un événement important. C’est, enfin effet en cette circonstance que le Gouvernement Provincial fait part à la population de l’état des finances publiques provinciales et indique, pour l’année à venir, les prévisions des recettes et les projections des dépenses dans le cadre de la mise en œuvre de son programme économique et social. A ce titre, je réalise l’immense responsabilité qui nous incombe, celle de traduire nos propos en actions pour améliorer les conditions de vie des Kinoises et Kinois exposés à une indécence. Je mesure donc l’importance de cet outil qu’est le Budget dans la réalisation des aspirations d’un peuple, et dans une moindre mesure, celles d’une mégapole vulnérable qu’est la Ville clé Kinshasa.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau

Honorables Députés ;

Avant d’entrer dans le vif du sujet du jour, permettez-moi de rendre un vibrant hommage à Son Excellences Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat pour avoir instruit le Gouvernement de la République de porter le budget du pouvoir Central à son niveau actuel. Les Gouvernements Provinciaux en général, et celui de la Ville de Kinshasa en particulier, sont conscients que la taille du budget du pouvoir central reste le plus grand facteur limitatif dans la mise en œuvre effective de la décentralisation financière. Avec plus de moyens, nous croyons que le pouvoir Central pourra transférer aux provinces sans trop de difficultés, les allocations budgétaires leur revenant, d’autant plus que l’essentiel des projets d’investissement des provinces à mettre en œuvre pour réduire les vulnérabilités observées, dépendent essentiellement des allocations du Pouvoir Central. Je loue cette ferme détermination du Chef de l’Etat à élargir le champ d’intervention du budget du pouvoir central en vue des provinces émergeantes dans un Congo émergeant.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau

Honorables Députés ;

Le budget que j’ai l’honneur de soumettre à l’adoption par votre Institution, ce jour, se propose de donner des réponses appropriées, du moins de manière progressive, à chacun de problèmes qui fragilisent cette ville de Kinshasa, jadis qualifiée de ‘’poto mohindo’’. Ceci m’offre l’opportunité d’inviter toute la population kinoise et tous ceux qui, de près ou de loin, peuvent mettre la main à la patte pour permettre à Kinshasa de tenir la tête haute et de relever ce challenge à la fois excitant et fascinant. Ceci étant dit, mon adresse de ce jour vise à solliciter votre autorisation afin d’exécuter les prévisions des recettes et des dépenses pour l’exercice budgétaire 2020 et s’articule autour de trois points suivants :

-Le rapport d’exécution du budget de la ville au premier semestre de l’exercice 2019,

-Les entraves liées à l’exécution de ce budget,

-Le projet de budget du prochain exercice.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

Conformément aux dispositions de la loi relative aux Finances.

Je m’en vais, à présent, vous présenter le niveau d’exécution du budget au premier semestre 2019. Arrêtées fin juin 2019, la situation financière de la ville se présente comme suit : Globalement, les recettes réalisées par la ville de Kinshasa ont été de l’ordre de Francs Congolais 279 Milliards 241 Millions 237 Mille 506.

Elles sont ventilées comme suit :

– Les recettes à caractère national de l’ordre de Francs Congolais 240Milliards 477 Millions 290 Mille 431,00 contre des prévisions linéaires du CDF 175 Milliard 352 Millions 255 Mille 053,00. Ce qui dégage un taux de réalisation de 136,98 %,

– Les recettes courantes internes de l’ordre de francs congolais 36 Milliards 317 Millions 508 Mille 870 Virgule 78 contre les prévisions de la période évaluées à Francs 53 Milliards 704 Millions 458 Mille 428 , soit un taux de mobilisation de 67 virgule 62% ;



– Les recettes des services émargeant aux budgets annexes de l’ordre de Francs Congolais 2 Milliards 447 Millions 135 Mille 205 contre les prévisions linéaires de Francs Congolais 16 Milliards 928 Millions 326 Mille 885. Ce qui dégage un taux de mobilisation très faible de seulement 14 virgule 6%.

Pour la même période, les dépenses effectivement payées se chiffrent à hauteur de Francs Congolais 257 Milliards 470 Millions 056 Mille 535 virgule 92.

Comparées aux prévisions linéaires de Francs Congolais 278 Milliard 422 Millions 909 Mille 977 virgule 50, il se dégage un taux d’exécution de 92 virgule 47%.

Honorable président ;

Honorables Membres du Beau ; Honorable Députés ;

A fin juin 2019, le taux d’exécution du budget se chiffre à 103,5%.

Cependant, il y a lieu de relever que ce taux reste influencé par le haut niveau des allocations aux rémunérations du personnel transféré. Si l’on neutralisait l’effet des allocations aux rémunérations des services transférés, sur le total des ressources, nous nous rendrions bien compte que le taux d’exécution du budget au premier semestre 2019 n’était que de 32,7%. Ce chiffre permet de conclure à un faible taux d’exécution du budget enregistré au premier semestre, lequel résulte principalement du faible niveau des transferts de la quotité de la ville sur les recettes à caractère national. L’autre facteur explicatif de ce faible taux d’exécution est à trouver dans la différence du taux de change. En effet, le cadrage macro-économique fixé lors de l’élaboration du budget de l’exercice 2019 avait ciblé le taux moyen de 1.813,4 FC pour 1 dollar américain, alors qu’au cours de l’exécution du budget, ce taux a été stabilisé, tout au long du premier semestre 2019, par le Gouvernement de la République autour de 1.620 FC pour 1 dollar américain. Ce qui a contribué à une surestimation de près de 11,9 % des chiffres prévisionnels. S’agissant de la traditionnelle problématique de la faiblesse de mobilisation des recettes propres, il importe de relever un fait nouveau qui a pesé sur l’efficacité des actions de mobilisation de nos structures chargées de collecter les recettes. Il s’agit du changement de direction à la tête de la ville consécutivement aux résultats des élections de décembre 2018. La période entre les résultats des élections et la prise du pouvoir effectif par les nouvelles autorités issues des élections n’a pas été favorable à la mobilisation des recettes par manque du civisme fiscal de la population et au mauvais comportement des responsables des services mobilisateurs des recettes. Ce faible taux d’exécution du budget ainsi que les obstacles qui limitent tout effort de mobilisation plus accrue des recettes, traduisant du reste une situation très préoccupante, constitue un défi à relever par votre Gouvernement qui, à travers les ambitions exprimées dans le projet d’Edit en votre possession, se fixe comme objectif principal la mobilisation plus accrue des recettes courantes internes qui doivent financer les différents besoins exprimés dans le plan d’Actions prioritaires.

Honorable président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

A présent, je m’en vais vous présenter les grandes lignes du budget de l’exercice 2020 ainsi que ses orientations.

A cet effet, qu’il me soit permis de circonscrire le contexte dans lequel ce budget a été élaboré. Le budget que j’ai l’insigne honneur de vous présenter s’inscrit dans le cadre de la mise œuvre de la tranche pluri annuelle 2020-2022 du programme dictions prioritaires de mise en œuvre du programme quinquennal 2019-2023. Il sied de rappeler que le Gouvernement provincial de la ville de Kinshasa a été investi sur base du programme quinquennal 2019-2023, lequel est axé sur la vision KINSHASA BOPETO par tous et pour tous pour une métropole attractive, rayonnante et résiliente, offrant un cadre de vie axé sur le mieux-être des kinoises et kinois. Ce programme qui s’aligne sur le contexte du développement économique et social du pays axé sur les Objectifs du Développement Durable, ODD, en sigle, tel que matérialisés dans la vision et les idées forces du Président de la République, et mis exergue dans son discours d’investiture du 26 janvier 2019. Il s’articule autour de cinq principaux axes stratégiques, à savoir :

-Améliorer la Gouvernance dans la ville de Kinshasa et rétablir la sécurité ;

Développer et diversifier les activités économiques, promouvoir l’entreprenariat féminin et créer des emplois, surtout pour les jeunes ;

– Assurer le développement urbain ;

– Améliorer la qualité et l’accès aux services sociaux de base ;

– Protéger l’environnement et assainir la ville.

Il poursuit les objectifs ci-après :

– Développer les activités économiques avec un accent sur l’entreprenariat féminin et créer des emplois surtout pour les jeunes ;

– Améliorer la gouvernance et rétablir la sécurité ;

– Assurer l’assainissement et la protection de l’environnement ;

– Améliorer la qualité et l’accès aux services sociaux de base

– Moderniser les infrastructures de base.

Pour ne pas s’écarter de la trajectoire du développement telle que tracée par le Gouvernement de la République, le budget de la ville de l’exercice 2020 dont je vous présente ci-après les grandes lignes, tient compte des recommandations contenues dans la lettre d’orientation de son Excellences Monsieur le Premier Ministre, conformément aux prescrits de la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques. Comme je l’ai dit précédemment, il s’agit pour notre Gouvernement provincial, d’aligner son action sur les grandes orientations du Gouvernement de la République de manière à assurer la cohérence dans la mise en œuvre des projets de développement du Gouvernement central et ceux de notre Gouvernement provincial en mettant en relief les particularités de la ville de Kinshasa.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau

Honorables Députés ;

Suivant les dispositions de la foi relative aux finances publiques, les principaux indicateurs macro-économiques qui sous-tendent les prévisions budgétaires de l’exercice 2020 de la ville de Kinshasa, se déclinent comme suit :

-Taux de croissance du PIB : 5,4%

-Taux d’inflation moyen : 6,8 % ;

Taux d’inflation fin période : 6,5%

Taux de change moyen : 1.687,4 FC le dollar américain ;

Taux clé change fin période : 1.687,9 FC dollar américain ;

-PIB nominal : 97.683,7 milliards de FC.

Le cadre macroéconomique ainsi fixé permet à l’Exécutif provincial de présenter un budget en équilibre, en recettes et en dépenses. Ainsi, le budget de la ville de Kinshasa de l’exercice 2020, est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à Francs Congolais 911 Milliards 334 Millions 409 Mille 657. Comparé au budget de l’exercice 2019 qui s’élevait à Francs Congolais 556 Milliards 845 Millions 819 Mille 955 FC. II se dégage un écart de FC 354 Milliards 488 Millions 589 Mille 702 qui représente un taux d’accroissement de 63, 6%. Cette embellie est consécutive à l’espoir suscité par le nouveau Gouvernement provincial qui se fixe pour objectif principal la maximisation des recettes.

Honorable président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

Les recettes de l’ordre de Francs Congolais 911 Milliards 334 Millions 409 Mille 657 projetées dans le budget de la ville de Kinshasa de l’exercice 2020 sont constituées des recettes du budget général évaluées à Francs Congolais 871 Milliards 627 Millions 101 Mille 805 et celles des budgets annexes pour un montant de Francs congolais 39 Milliards 707 Millions 307 Mille 852.

Les recettes du budget général comprennent :

1.la quotité des recettes à caractère national revenant au Trésor urbain chiffrée à hauteur de Francs Congolais 620 Milliards 052 Millions 439 Mille 010 :

les recettes propres de la ville évaluées à Francs Congolais 244 Milliards 614 Millions 137 Mille 795 ;
Les recettes exceptionnelles au titre de dons et legs extérieurs projetées pour un montant de 6 Milliards 960 Millions 525 Mille, représentant le quart de 15 millions d’Euros à débloquer en 2020 par l’Agence Française de Développement AFD dans le cadre du projet To petola. Tandis que les recettes des budgets annexes sont prêtées pour l’ensemble des Régies, Marchés urbains et autres services concernés à francs Congolais 39 Milliards 707 Millions 307 Mille 52.
Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

Comme je l’ai mentionné plus haut.

1e projet de budget que j’ai l’honneur de soumettre à votre approbation présente globalement un accroissement de l’ordre 63,6% par rapport au budget voté de l’exercice 2019. L’accroissement ainsi observé est essentiellement aux facteurs ci-après :

Les recettes à caractère national.
Vous le savez aussi bien que moi, cette catégorie des recettes représente la part de 40% de la ville sur les recettes à caractère national. D’après les informations nous communiquées par le Gouvernement Central. Ces allocations ont connu une hausse de 76,6%, au cours de l’exercice 2020, par rapport à leur niveau de 2019 :

Les recettes propres
Elles sont constituées des recettes fiscales et non fiscales de la ville. Les prévisions réalisées à cet effet, passant de Francs Congolais 104 Milliards 884 Millions 716 Mille 079 en 2019 à Francs congolais 244 Milliards 614 Millions 137 Mille 795 ; soit un taux d’accroissement de 133%.

L’accroissement observé de Francs Congolais 139 Milliards 729 Millions 421 Mille 716, résulte principalement de la prise en compte, pour la première fois, de la prévision des recettes de la Taxe Conventionnelle sur la Reconstruction signée avec la Fédération des Entreprises du Congo pour une valeur de Francs Congolais 121 Milliards 429 Millions 800 Mille.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau ;

Honorables Députés ;

Certains d’entre vous se posent certainement la question de savoir si les chiffres ainsi renseignés sont crédibles ? Et pour quelles priorités ? S’agissant des allocations devant provenir du Gouvernement Central, nous continuerons à compter sur la bonne foi de ce dernier à respecter les dispositions constitutionnelles et légales sur la retenue à la source de 40% des recettes à caractère national revenant aux provinces, en général et à la ville de Kinshasa, capitale et siège des institutions de notre pays, en particulier. J’ai la ferme conviction que la volonté politique du Chef de l’Etat, celle de doter les provinces des moyens financiers conséquents, sera bel et bien accomplie.

Honorable Président ;

Honorables Membres du Bureau

Honorables Députés ;

S’agissant de la hauteur des prévisions des recettes de l’exercice 2020, au cours de mon adresse lors du lancement officiel des conférences budgétaires de l’exercice 2020, j’avais clairement résolu de placer le budget de la ville de Kinshasa du prochain exercice, sous deux exigences, à savoir : l’engagement et la responsabilité. Engagement, d’abord parce que j’ai décidé d’associer le citoyens kinois à travers la société civile à participer au processus budgétaire. Ensuite, parce que c’est à travers le budget du prochain exercice que votre Gouvernement Provincial devra faire avancer la mise en œuvre de la vision Kinshasa Bopeto dont la matérialisation passe inéluctablement par la participation inclusive des Kinoises et kinois. Pour ce faire, nos efforts devraient être coordonnés de manière à optimiser l’exécution de la tranche annuelle 2020 du programme d’actions prioritaires de mise en œuvre du plan quinquennal 2019-2023 pour parvenir réellement à la réduction des vulnérabilités et à l’amélioration du cadre de vie de la population kinoise. Réaliser ces défis suppose un budget qui soit à la fois ambitieux, sincère et crédible, tant en recettes qu’en dépenses. Une étude réalisée par les services urbains sur le rendement des actes générateurs des recettes reconnus à la ville entre les années 2015 et 2018 a révélé que l’ensemble des actes générateurs des recettes que la nomenclature des actes générateurs attribue à la Ville, soit 246, ont été répartis en quatre catégories, ci-après :

Les impôts et taxes à grand rendement, c’est-à-dire qui ont produit plus de 1 Milliard 200 Millions de Francs Congolais par an :
Les taxes et autres droit à rendement moyen, pour une recette annuelle moyenne située entre 120 Millions de CDF et 1 Milliard 200 Millions CDF.
Les taxes et autres droits à faible rendement, d’une recette annuelle moyenne inférieure à 1 Millions 200 Millions CDF.
Les taxes et autres droits à rendent nul.
Par ailleurs, la même étude a permis aussi de catégoriser les différents actes générateurs des recettes suivant leur rendement comme suit :

7 Actes à grand rendement qui ont financé 79% du total des recettes ;
Entre 10 et M actes à rendement moyen n’ont financé que 16% des recettes ;
En moyenne 60 actes a rendement faible n’ont financé que 5% des recettes ;
Et plus de 106 actes ont eu un rendement nul,
Les 6 actes générateurs des recettes à haut rendement qui financent l’essentiel de l’action du Gouvernement Provincial sont :

L’impôt sur les revenus locatifs, l’impôt foncier ;
Les droits de consommation, la taxe sur la publicité extérieure, la redevance sur l’exploitation des eaux naturelles ;
La taxe statistique d’embarquement.
Honorables Députés,

Cette étude a conclu que le potentiel fiscal de la Ville de Kinshasa est encore inexploité. En effet, comment comprendre par exemple qu’un acte générateur comme la vignette ne soit même pas compté parmi ceux à haut rendement ? Les travaux de la conférence budgétaire ont permis de révéler que le Gouvernement Provincial n’a jamais dépassé la barre de 20 mille vignettes vendues au cours d’une campagne. Cependant, rien que le parc automobile de la Ville compte à peu près 300 mille véhicules sans compter les engins cyclomoteurs et les unités flottantes. Bien plus, en prenant par exemple, les recettes de la taxe de stationnement au parking, les statistiques renseignent que ces recettes sont passées de Francs Congolais 324 Millions 340 Mille 099, soit près de Un Million 081 Mille 133 par jour en 2017 à Francs Congolais 98Millions 218 Mille 512 au premier semestre 2019, soit des recettes journalières de l’ordre de 327 Mille 395. Un encadrement efficace du même acte générateur a permis de porter les recettes sur les taxes de stationnement à Francs Congolais 4 Millions par jour. Avec le même effort sur une année, ces recettes devraient totaliser au moins Francs Congolais Un Milliard 200 Millions et inscrire cet acte parmi les actes à haut rendement. Il y a donc lieu de croire qu’avec un maximum d’encadrement, les prévisions des recettes formulées par nos services sont largement mobilisables et donc crédibles.

Honorables Députés,

En faisant un exercice simpliste, et si l’on neutralise les prévisions sur la taxe conventionnelle de reconstruction, les prévisions des recettes propres seront autour de 120 Milliards de Francs Congolais, soit des recettes à réaliser de l’ordre de 10 Milliards de Francs Congolais mensuellement. Au sujet de la mobilisation des recettes, ma vision est claire. Chaque assujetti exposé dans le champ fiscal d’un acte générateur sera tenu d’honorer ses obligations. D’ailleurs, les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur notre

Ville, ayant mis à nu avec inquiétude l’extrême fragilité des infrastructures urbaines à préserver le bien-être des kinoises et kinois, nous imposent de mobiliser plus de moyens pour réduire progressivement, et de manière significative leur nuisance. Je rappelle à ce sujet que la vision qui guidera notre action tout au long de cette mandature est notamment de faire de Kinshasa une ville résiliente. J’ai aussi placé le budget de l’exercice 2020 sous le signe de la Responsabilité parce qu’il est vrai qu’à certains égard la vision de Kinshasa Bopeto ressemble parfois à une véritable utopie pour certaines personnes. Et je comprends d’avance que le jugement de l’opinion sera d’autant plus inflexible et plus sévère à notre égard. Je suis conscient de cette réalité. Or, nous nous rendons bien compte que l’actuel système de collecte effective des recettes par les différents services urbains n’est pas de nature à contribuer efficacement à tout effort de maximisation. L’écart entre la panoplie des mesures fiscales initiées par le passé et la collecte effective des recettes fiscales demeure trop important. Pour ma part, je situe le problème au niveau de la problématique de l’efficacité des structures urbaines et la capacité de ses animateurs à appliquer correctement tes mesures et stratégies initiées. Dans ce registre, j’inviterais chaque Ministre sectoriel à y répondre car les prévisions des recettes propres soumises à votre autorisation ont été formulées par les différents services mobilisations des recettes et défendues en conférence budgétaire avec l’unité de gestion budgétaire puis corrigées et approuvées par chaque Ministre sectoriel. Cette démarche suppose donc la responsabilité et l’implication de chaque Ministre sectoriel et je m’engage à mettre en place un contrat de performance avec chaque Ministre. Aussi, je veillerais tout au long de l’exercice budgétaire à préserver le bon climat de travail à travers les incitations actuellement observées telle : la régularité dans le paiement des salaires aux membres des cabinets du Gouvernement Provincial et aux primes des agents de l’administration urbaines ainsi que le paiement des rétrocessions aux services d’assiettes.

Honorables Députés ;

Honorables Membres du Bureau ;

L’ensemble des ressources que je viens de décliner ainsi que les stratégies de maximisation des recettes du prochain budget de la Ville s’inscrivent dans le cadre de l’exécution de la tranche 2020 du plan d’Actions Prioritaires de mise en œuvre du programme quinquennal 2019-2023 du Gouvernement Provincial de la Ville de Kinshasa. Ce Plan d’Actions Prioritaires a été conçu, validé et estimé pour opérationnaliser le programme quinquennal 2019-2023 du Gouvernement Provincial. Il est décliné en cinq piliers ci-dessous ;

Pilier I : Renforcement de la Gouvernance et consolidation de la Paix



Pilier II : Diversification et transformation de l’économie

Pilier III : Aménagement du territoire pour le développement d’une infrastructure moderne et équilibrée

Pilier IV : Développement social et valorisation des ressources humaines

Pilier V : Environnement, développement durable et équilibré.

Pour le budget du prochain exercice, l’ensemble des crédits budgétaires alloués aux investissements se chiffrent à CDF 221 Milliards 197 Millions 308 Mille 554.

Ils sont répartis comme suit :

Total des crédits de paiement à financer sur les recettes à caractère national revenant à la Ville : Francs Congolais 145 Milliards 744 Millions 824 Mille 971 ;
Total des crédits de paiement à financer sur recettes propre : Francs Congolais 68 Milliards 491Millions 958 Mille 583,
Total des crédits de paiement à financer sur ressources exceptionnelles : Francs Congolais 6 Milliard 960 Mille.
Pour optimiser l’exécution du budget au cours du prochain exercice, le Gouvernement Provincial espère attirer plus des partenaires privés à investir dans les domaines qui présentent des sérieux indices de rentabilité dans le cadre de partenariat public-privé, pour se consacrer essentiellement au financement pour la production des biens collectifs. Dans tous les cas, mon Gouvernement va exécuter la tranche annuelle 2020 de son programme d’actions prioritaires en sélectionnant les priorités sectorielles les plus urgentes et en les alignant comme actions à entreprendre dans le cadre des dépenses en capital. C’est pourquoi, le Budget de l’exercice 2020 prévoit des crédits conséquents dans les domaines prioritaires ci-dessous :

– Dans les domaines de la santé, le budget de l’exercice 2020 prévoit d’importants crédits de paiement aux projets de construction, réhabilitation et dotation en équipements des centres de santé et Hôpitaux Généraux de référence, soit Francs Congolais 15 Milliards 64 Millions 247 Mille 257 représentant respectivement 47% des crédits alloués aux actions du pilier II axé sur le développement social et la valorisation des ressources humaines et 7% du total des dépenses en capital.

– Dans le domaine de l’environnement : le Gouvernement Provincial va poursuivre la lutte contre l’insalubrité dans le cadre de son programme d’assainissement de la Ville qui petit à petit commence à porter des fruits conformément à la vision Kinshasa Bopeto. Parallèlement, dans le cadre du projet d’assainissement, de reboisement et d’embellissement des artères, le Gouvernement Provincial va se lancer dans la lutte contre le réchauffement climatique dans le cadre du programme de 1 milliard d’arbres lancé.

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