Le discours du président Felix-Antoine Tshisekedi sur la nécessité de la tenue des élections locales, urbaines et municipales fait couler de l'eau sous le pont. Interrogé hier à ce sujet par la radio Top Congo, le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) évalue la tenue de ces scrutins à 300 millions de dollars américains.
A en croire Jean-Pierre Kalamba, ces élections sont toutes aussi importantes que la présidentielle et les législatives tenues en décembre 2018. Il a invité le Gouvernement congolais à mobiliser les moyens nécessaires à la réussite de ce cycle électoral devant conduire à la mise en place des institutions fortes au niveau de la base.
Faisant sien le plaidoyer du chef de l'Etat Felix-Antoine Tshisekedi, le porte-voix de la centrale électorale rappelle que la tenue des élections locales, urbaines et municipales contribuera, à coup sûr, au renforcement de la démocratie congolaise de la base au sommet.
GAIN DE CAUSE POUR LA CENCO ET L'ECC
Au-delà de la CENI, plusieurs autres organisations de la société civile et des analystes indépendants ont réagi pour saluer le discours de Felix-Antoine Tshisekedi au cours de la cérémonie d'ouverture du Forum national sur la décentralisation.
A en croire ceux des Kinois abordés hier, cette prise de position du chef de l'Etat constitue un pas vers la réussite des plaidoyers menés par l'Eglise du Christ au Congo (ECC) et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Ces deux organisations confessionnelles se sont beaucoup battues pour la tenue de ces élections qui, conformément au calendrier publié le 5 novembre 2017 par la Ceni, devraient se tenir en septembre de cette année.
VIVEMENT DES ACTIONS CONCRETES
Les confessions religieuses ont lancé, le 28 mai dernier, la pétition pour exiger la tenue des élections locales, municipales et urbaines. Une pétition qui a réussi, deux mois après à récolter 2 millions de signatures, de passant de loin le seuil de 100.000 signatures exigées par la Constitution.
Pour faire davantage entendre leur voix, la CENCO et l'ECC ont, le vendredi 16 août dernier, déposé cette pétition au Palais de la nation, à l'intention du Président de la République. Ce, avant qu'elle soit, quelques jours après, déposée au Parlement à l'intention des députés nationaux et sénateurs.
Tout en se disant séduits par cet oral de celui que les Kinois appellent affectueusement " Fatshi ", des observateurs avertis l'invitent cependant à faire suivre ce discours des actions concrètes tendant à mobiliser effectivement des fonds pour la tenue de ces élections de haute importance.
LES ELECTIONS LOCALES EN 2020
" Depuis 2006, nous n'avons jamais eu le cycle complet. Cette fois-ci, nous disons non. Nous ne voulons pas de nominations au niveau des acteurs locaux qui n'auront de comptes à rendre qu'à quelques individus au détriment du peuple, souverain primaire. Ces mauvaises pratiques favorisent le clientélisme et la corruption ", ont-ils plaidé.
Dans son speech, lors de l'ouverture du Forum national sur la décentralisation, le successeur de Joseph Kabila s'est montré formel. Pour la bonne marche des institutions au niveau local, il a affirmé que les élections locales et urbaines seront organisées au cours de l'année 2020.
" La non-tenue de ces élections constitue un frein à la mise en œuvre des politiques publiques au sein des entités territoriales décentralisées ", a-t-il déclaré, avant de déplorer le fait que les organes locaux continuent à ce jour à être gérés par les animateurs nommés. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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