Pour une première fois, en cette nouvelle législature de la troisième République issue de l’alternance du 24 janvier 2019, l’Assemblée nationale et le Sénat vont se réunir, ce vendredi 6 décembre, en congrès pour adopter spécialement le Règlement intérieur ad hoc. Cette convocation, telle qu’indiquée par les services du Sénat, précède, en effet, l’adresse annoncée pour la semaine prochaine, du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à la nation devant ces deux chambres, conformément à l’article 77 de la Constitution qui stipule principalement que "le Président de la République prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès, un discours sur l’état de la nation".

C’est aussi pour une première fois que le Chef de l’Etat passera cet exercice de s’adresser à la nation toute entière, non pas à travers des vidéos concoctées par son cabinet de travail, mais devant les députés nationaux et sénateurs, dans la salle de congrès du Palais du peuple. Voilà pourquoi, les dispositions sont essentiellement prises par cette représentation nationale, dans le sens de définir dûment le modus operandi à chaque fois qu’il y aura congrès, quel que soit pour le discours du Président ou encore pour l’installation des membres de la Cour constitutionnelle.

Etat des lieux !



Plus de 10 mois après, depuis son élection et son investiture caractérisée par la passation pacifique du pouvoir avec son prédécesseur Joseph Kabila Kabange, Félix Tshisekedi dont l’adresse est programmée entre le jeudi 12 ou vendredi 13 décembre prochain, se devra, sans doute, de donner la lumière sur la situation du pays. Ce devoir constitutionnel interviendra d’une part sous la fièvre des festivités de fin d’année et d’autre part sous les larmes et frustrations des congolaises et congolais, à la suite des décès de plusieurs quidams, à la suite des attaques rebelles et virus Ebola à l’Est, du choléra dans le centre du pays ainsi que des inondations et éboulement des terres à Kinshasa, après des pluies diluviennes.

Au regard des réalisations, des couacs et perspectives, le cinquième Chef de l’Etat congolais pourrait en gros faire un bilan à mi-parcours de ses jours au strapontin du Congo-Kinshasa.

Des attentes



Même si ses voyages à l’extérieur du pays et ses actions salvatrices promettent vraisemblablement un avenir meilleur, Tshisekedi Tshilombo est aussi attendu pour lever la voile, en rassurant le peuple concernant entre autres le combat contre les groupes armés, spécialement les rebelles ADF, dans la partie orientale et la présence de la Monusco dont le mandat expire le 20 décembre prochain. Faudrait-il proroger le mandat dans le même format ou amorcer le processus de retrait de cette mission onusienne ?

A ce sujet, il est d’ores et déjà plausible de rappeler que les habitants de Beni ont manifesté pour le départ rapide de la Monusco. Aussi, Alain Atundu, cadre et communicateur du Front commun pour le Congo (FCC), a-t-il relevé, ce jeudi 5 décembre devant la presse, que le Chef de l’Etat et le Gouvernement doivent rendre public le calendrier de retrait de la Monusco, aux fins de se montrer solidaires aux préoccupations de la population qui ne ‘’cautionne plus la présence des troupes onusiennes’’.



La question de la coalition CACH-FCC ne pourrait en outre être scrutée, surtout qu’une poussée des fièvres a menacé dernièrement ce mariage, après l’annonce d’une probable candidature de Joseph Kabila à la présidentielle de 2023.

Corneille Lubaki
La Prospérité
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