Le coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) a condamné les accusations contre l'ancien Président de la République, portées par Martin Fayulu lors de son récent séjour à Beni (au Nord-Kivu), où il lui a attribué l'insécurité dans cette partie du pays. "Joseph Kabila mérite de la considération et du respect, y compris de la part des adversaires", rétorque Néhemie Mwilanya.

"Non seulement que nous ne sommes pas d'accord avec ces déclarations, que nous estimons être légères, inacceptables et dangereuses dans une zone opérationnelle, nous voulons dénoncer en même temps l'irresponsabilité de ce leader", ajoute-t-il.

Être unis contre l'ennemi

Lorsqu'un pays est en guerre, explique le coordonnateur national du FCC, "la tendance de la classe politique est de se mettre ensemble, de jouer l'union nationale".

Dans la mesure où il s'agit d'une guerre du terrorisme, le député national est d'avis qu'il "faut savoir les contraintes qui s'imposent. Ce sont des contraintes liées à toute guerre asymétrique".



Il rappelle que "le Président Joseph Kabila était le premier à relever la particularité de cette guerre. C'est depuis longtemps que, devant toutes les tribunes de la communauté internationale, il n'a de cesse de rappeler que ce qui se passait à Beni est du terrorisme, qu'il était temps que le monde entier ouvre les yeux et qu'il puisse avoir une solidarité autour de ça".

La question des ADF, les masques tombent

Entretemps, se souvient le professeur Mwilanya, "il y a des capturés ADF qui disent comment ceux qui tuent à Beni s'organisent, quel est leur leadership".

"Vous avez des faits d'un côté et on ne peut pas, avec autant de légèreté, attribuer ce qui se passe [dans cette contrée] à celui qui, justement, a tout donné, toute sa jeunesse pour la sécurité de ce pays", dénonce-t-il encore.



Le coordonnateur national du FCC souligne le fait que l'ancien Président de la République est celui qui "a monté cette armée qui est aujourd'hui la 9ème de l'Afrique, cette armée qui verse son sang tous les jours".

Éviter toute démagogie

Pour Néhemie Mwilanya, "la population n'a pas besoin non seulement d'un tel discours de division et de délation face à un fléau de terrorisme".

Elle "n'a plus besoin de la démagogie sur des questions existentielles comme celle là. Heureusement qu'elle a le sens du jugement. Il faut que ça s'arrête et que les politiciens apprennent à présenter au peuple congolais des programmes", insiste-t-il.

Même si on est dans l'opposition, reconnaît le coordonnateur national du FCC, "on peut être en mesure de déceler quelques failles dans le système de défense du pays et, peut-être, faire des propositions sur comment on peut corriger ces failles".


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