Le nouveau Coordonateur de la Coalition LAMUKA a balayé l’essentiel des questions de l’heure, lors de sa première conférence de presse en tant que tel. Ce lundi 23 décembre 2019 à Kinshasa, Adolphe Muzito a notamment annoncé qu’il se rendra à Beni, dans le Nord-Kivu, pour exprimer la solidarité de la plateforme dont il tient les rênes actuellement, mais aussi celle du peuple congolais aux compatriotes victimes des massacres et autres exactions innommables.

Avec Martin Fayulu dans la suite qu’il conduira à l’Est du pays, ce sera également une façon de passer les festivités de Noël avec cette population, quotidiennement meurtri par l’insécurité qui n’en finit pas.Selon lui, le message fort qu’il faudrait transmettre à cette population, serait de leur dire que le peuple entier le soutient. ‘’Le peuple est avec vous. Il soutient l’unité du pays et il va se mobiliser pour qu’on évolue vers le plan de sortie de crise qui consiste à mettre en place des réformes‘’, dit le coordonateur du Présidium de LAMUKA.

Adolphe Muzito pense, de ce fait, que le peuple congolais a besoin de manière générale d’un soutien moral et psychologique. D’abord en tant qu’africain ou en tant qu’homme tout court. Il y a eu des morts, dit-il, beaucoup de morts, des massacres et des massacres continuent.

A cela, l’ancien Premier ministre de la RDC voudrait manifester sa solidarité à la population de Beni.

Il assure qu’à l’Ouest de Kinshasa, les gens suivent et sont prêts à se mobiliser pour faire pression et sur le gouvernement et sur la communauté internationale pour que les choses changent à Beni. C’est cela leur objectif qui est à la fois symbolique, politique et social. ‘’Voilà pourquoi, nous y allons, c’est pour faire signe de solidarité. Solidarité de nous LAMUKA, mais aussi solidarité de notre peuple et le reste des communautés du pays au sort et à la souffrance de cette population de Beni, en particulier, et de l’Est, en général‘’, souligne Adolphe Muzito.

Au cours de sa première conférence de presse depuis qu’il a pris la suite de Jean-Pierre Bemba à la tête du présidium de Lamuka, le 2 décembre dernier, Adolphe Muzito a aussi abordé la question du budget 2020 qui vient d’être adopté au niveau du Parlement. Pour lui, il n’y aucun doute, ce budget est modique. Pour ce qui est de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement de base en RDC, il salue la mise en œuvre de cette prescription constitutionnelle, mais juge son application précipitée et non planifiée.

Adolphe Muzito a également tapé du poing sur la table en ce qui concerne le facteur sécuritaire dans le pays, spécialement dans sa partie Est. Il est urgent pour lui de trouver une solution à cette situation qui n’a fait que trop duré et causé énormément des pertes en vie humaines. Il évoque, cependant, le fait que pour rétablir la paix dans la région, il faut faire la guerre au Rwanda qui, selon lui, influe sur la politique congolaise. Toutefois, a-t-il précisé, ce n’est pas un objectif en soi, plutôt une posture si rien ne change.

Muzito s’aligne aujourd’hui politiquement dans l’optique d’un dialogue, tel que souhaité par l’un des poids lourds de cette coalition, Martin Fayulu. Ce dernier qui a proposé des négociations politiques en vue d’une transition de 18 mois qui passe par l’instauration du Haut conseil de réforme institutionnelle.

C’est, sans doute, dans le sens de ce soutien qu’Adolphe Muzito a récemment composé son bureau politique de Lamuka avec des acteurs politiques qui, au-delà de la présente réalité estampillée de l’approbation du fils prodige de l’Udps par plusieurs, n’admettent guère la victoire et la présence de Félix Tshisekedi comme Président de la République.

A ce jour, la bataille d’Adolphe Muzito est aussi celle de gagner le pari des réformes institutionnelles, en perspectives des élections anticipées, pour tenter de mettre fin à ce qu’il qualifie de «cycle infernal de la crise de légitimité».

Pour lui, le pouvoir en place est illégitime. Raison pour laquelle il ne le reconnaît pas. Il faudrait donc, soutient-il, «sortir de cette illégitimité» et «retourner aux urnes». Pour ce faire, il faut des réformes qui, pour les obtenir, «il faut instaurer un Haut conseil national des réformes institutionnelles (HCNRI) pour une période de dix-huit mois».

Schéma qui, selon Adolphe Muzito, permettra à Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, respectivement responsables des plateformes formant la coalition au pouvoir, de gouverner le pays pour que ces réformes soient formalisées. Ce serait donc une reconnaissance mutuelle, dit-il. ‘’L’intérêt supérieur de la nation exige que l’on travaille ensemble pour améliorer les choses.


La Prospérité
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