Raphaël Nyabirungu, avocat-conseil des hauts fonctionnaires de la société Générale des Carrières et des Mines (Gécamines SA), invite les ONGs des droits de l’homme de faire confiance à la justice congolais et d’éviter de se prononcer sur l’affaire Gécamines-Ventora. Pour cet auxiliaire de la loi, se prononcer sur ce dossier pour une ONG enfreint au principe de la présomption d’innocence.

Cette déclaration du professeur Nyabirungu intervient après les récentes révélations de l’ACAJ, organisme des droits de l’homme coordonné par Georges Kapiamba, sur le présumé détournement par les dirigeants de la Gecamines.


« Il faut faire confiance à la justice du pays. Quand on a saisi à quoi à bon continuer à spéculer pour savoir qui a tort et qui a raison. C’est aux juges d’apprécier et d’agir. Le fond de l’affaire appartient aux juges. Ça ne relève qu’aux cours et tribunaux de statuer sur cette affaire. Une ONG de droit de l’homme ne peut pas s’impliquer dans une affaire pendante aux cours et tribunaux. Les ONG de droit de l’homme n’ont pas le droit de se mêler de tout », a déclaré l’avocat Raphaël Nyabirungu.

Et de s’interroger : « Comment ce qui relève des Cours et tribunaux par le fait de la constitution congolaise qui est soustrait à la compétence du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif peut-il se retrouver sous la dépendance d’une ONG fut-elle de droits de l’homme ? Qu’est-ce qu’une ONG et son président ont-ils à avoir dans une enquête déjà engagée par le parquet général pour laquelle ils n’ont jamais été appelé à témoigner ? ».



Le professeur en Droit pénal ajoute par ailleurs « lorsque les juges sont saisis d’une procédure judiciaire, il ne revient pas à chaque citoyen de s’ériger en juge pour trancher un litige ».

Dans le communiqué de presse publié lundi 23 décembre, la Gecamines affirme avoir contracté en octobre 2017 un prêt de 200 millions d’euros à la société « Fleurette Mumi devenue Ventora development depuis lors », qu’elle ne peut aujourd’hui rembourser au regard de sanctions américaines prises la même année contre Fleurette Mumi et son patron Dan Gertler. Ce qui, pour l’activiste de droits humains Kapiamba, conforte ses accusations de blanchiment de capitaux.


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