C’est parti pour une grève sèche au sein des établissements scolaires publics en ville de Beni, au Nord-Kivu. Les professionnels de la craie réunis au sein du syndicat des enseignants du Congo, (SYECO), ont décidé de jeter l’éponge pour faire entendre leur voix auprès des décideurs. Et, ils promettent de ne jamais abdiquer avant d’obtenir des réponses claires à leurs revendications.

La décision a été prise au cours d’une rencontre organisée, mardi 28 janvier en ville de Beni et qui a réuni les partenaires de l’éducation au sein du SYECO.

Les enseignants justifient leur mouvement de grève par la non reconnaissance par le gouvernement des enseignants nouvelles unités (N.U) qui ont du mal à survivre à cette période de gratuité de l’enseignement de base. Ils appellent ainsi les autorités à les budgétiser. Les salariés, eux, réclament la revue à la hausse de leur rémunération, faisant explicitement mention aux 250$, disent-ils, annoncés par leur ministre de tutelle au cours d’une intervention à la Radio française RFI il y a quelques jours

« Nous entrons en grève, c’est pour les 2 cas. Au même moment, nous réclamons qu’on puisse payer les NU et que le gouvernement puisse payer les 250$ qu’on a déclarés à la Radio. Nous venons de déclarer une grève sèche« , ont-ils révélé.

Une grève sans fin qui inquiète

La menace des enseignants semble bien sérieuse. Car, ils disent ne pas être prêts à accorder un chèque en blanc aux gouvernants. Monsieur Christophe Kambale Kanyambwe, secrétaire permanent du syndicat des enseignants, annonce que la reprise des cours à Beni est conditionnée par un terrain d’entente entre eux et les dirigeants du pays. C’est donc jusqu’à nouvel ordre que les activités scolaires sont suspendues et ne pourraient être relancées à l’unanimité, à l’en croire. Pour le cas des enseignants nouvelles unités, il préconise qu’ils soient sous la responsabilité des parents en attendant l’effectivité de la paie pour tous.

« Nous entrons en grève jusqu’à ce que nous trouvions un terrain d’entente. Que les NU soient pris en charge par les patents parce que l’État ne les a pas encore reconnus. Dès maintenant, aucun enseignant n’est plus autorisé d’entrer au sein de son école jusqu’à ce que nous trouvions gain de cause« , dit-il.

C’est à un moment précis où les élèves se préparent à passer les épreuves du premier semestre que ces professionnels de l’éducation viennent de décider de jeter le tablier. Ce qui inquiète aussi bien les parents, les élèves que les autorités scolaires qui redoutent la perturbation du calendrier scolaire, surtout que, fin décembre dernier, plusieurs ratés ont été enregistrés dans les enseignements à cause de l’insécurité dans la région. Bien plus, il y a pourtant peu, un compromis venait d’être trouvé au sujet de la prise en charge des NU qui devaient être supportés par les parents dans un premier temps. Mais, les acteurs de la société civile soient pointés d’un doigt accusateur par les enseignants comme ayant joué un rôle important pour briser ce compromis.

Qui dit mieux?
D’un côté, alors que les professionnels de la craie grognent et plaident pour leur cause, de l’autre, ce sont les autorités scolaires qui se félicitent des avancées considérables observées dans la gestion des enseignants au Nord-Kivu.

Le no1 de la Division éducationnelle Nord-Kivu 2 dit avoir noté avec soulagement la prise en charge de tous les enseignants non payés tel que promis par le président congolais. Adaku Dawa Yosse espère qu’avec cette volonté de faire de Félix Tshisekedi, la question de nouvelles unités va incessamment trouver une issue.

Il appelle les partenaires à l’éducation à avoir la foi en l’avenir.

« Nous disons merci au président de la République. Dans son plan, il a promis la gratuité, il a vu les misères des parents. Au mois de septembre, nous on ne s’attendait pas, il avait payé au moins 34 milles NP. En 2020, en janvier, il vient de payer au moins 97 mille enseignants non payés au niveau de la République. Au niveau du Nord-Kivu 2, nous n’avons plus maintenant des noms des non payés. Donc, les enseignants qui ne touchaient pas sont aujourd’hui intégrés dans la paie. Alors, comme on vient de terminer les non payés, venons-en maintenant aux nouvelles unités. Selon la promesse du président, ce sont des gens qui devront être payés au mois d’avril, et nous avons la foi« , indique l’autorité scolaire.

Charles M. Bin Kisatiro, correspondant à Beni


LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top