En République démocratique du Congo, la crise s’accentue au sein de la coalition FCC-CACH. Cela ne fait que fragiliser le fonctionnement des institutions en place. Des négociations entre ces deux plateformes au pouvoir suspendues pour procéder à la nomination de nouveaux mandataires dans les entreprises de l’Etat. Toutefois, les anciens mandataires continuent d’administrer les entreprises publiques. Cela ne profite qu’au FCC qui a toujours le contrôle de toutes les institutions du pays. Pour cela, les organisations de la Société civile regroupées au sein de la « Coalition pour la gouvernance des entreprises publiques du secteur extractif » ont invité le chef de l’État Félix Tshisekedi à procéder à la nomination de nouveaux mandataires dans les entreprises publiques.

Sur un ton ferme, ces organisations déclarent que « ces nominations ne doivent pas faire l’objet des négociations entre les plateformes FCC et CACH au pouvoir ». Elles affirment que, « des récents rapport de presse font état d’appels insistant au sein de la coalition gouvernementale FCC-CACH à revenir à la table de négociation pour répartition des postes des mandataires au sein des entreprises publiques ».

Pour ces ONG, l’idée même qu’un groupe des partis politiques se mettraient à conclure les accords privés pour se partager le patrimoine de l’Etat, est « une négation totale de l’Etat de droit » sur lequel le chef de l’État a beaucoup insisté comme candidat d’abord, comme président de la république ensuite.

La COGEP estime que, considérer les entreprises publiques comme un butin de guerre que les partis politique ou regroupement politique ayant gagné les élections de 2018 « est une grosse erreur ».

À rappeler que depuis son arrivée au pouvoir, il y a une année, Félix Tshisekedi n’a pas encore nommé les mandataires publics dans les entreprises de l’Etat, à part la Société nationale d’assurance (Sonas). La coalition au pouvoir préparerait des négociations avant de nommer.

« Les anciens belligérants ont recouru au partage des postes dans les entreprises comme prime ou incitation à la fin des hostilités dans les circonstances exceptionnelles de l’après dialogue inter congolais. Les conséquences de cette mesure exceptionnelle se font encore sentir à travers la gestion calamiteuse dans la plupart des entreprises publiques. Aujourd’hui, trois cycles électoraux plus tard, transformer une mesure temporaire en un principe de gestion serait non seulement un aveu d’échec de la pacification, mais aussi la négociation des efforts d’édification d’un état de droit entamée à Sun City et dont votre gouvernement entend parachever la construction », rappelle ces organisations dans leur correspondance au chef de l’Etat.

En outre, elles invitent Félix Tshisekedi à nommer aussi les ambassadeurs en vue de bouger les lignes.

Hervé Ntumba

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