La menace de balkanisation de la RDC par la partition des riches provinces de l'Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri) par le Rwanda et l'Ouganda a pris une nouvelle tournure avec l'entrée en jeu des Eglises confessionnelles qui ont tiré la sonnette d'alarme.
Premier à le faire, le Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa, en déplacement à Beni et Butembo. Il a démontré aux Congolais que les massacres des islamistes ougandais des ADF n'ont d'autre objectif que de chasser, par la terreur, les populations autochtones de leurs terroirs pour transplanter des populations étrangères venant soit du Rwanda, soit de l'Ouganda.
C'est cela le plan de balkanisation de l'Est de la RDC. Deuxième à tirer sur le cocotier, c'est le chef de l'Eglise du Christ au Congo" (ECC), le Dr André Bokundoa-bo-Likabe. Il préconise même, pour conjurer cette menace de partition tout un " Dialogue sur la balkanisation. On ne pouvait dire mieux. Jusque-là on était habitué à des débats sur les menaces de balkanisation de la RDC mais menés par des acteurs politiques et sociaux.
Cette fois-ci, c'est plus particulièrement les ecclésiastiques dont la voix est très écoutée. En gros, les explications qui sont données semblent cohérentes. Comment, en effet, comprendre autrement la persistance des massacres cycliques des populations de la région de Beni par les islamistes ougandais des ADF qui viennent de dépasser le pic de 1.400 personnes découpées soit à la hache, soit à la machette.
Le plus curieux est de savoir que les victimes visées ne sont que des membres de la communauté-Nande (la plus riche de la RDC en termes de PIB en dollars US). L'Etat congolais semble impuissant devant cette menace de partition à l'Est de la RDC. Ce qui pousse certains observateurs à se demander si finalement Adolphe Muzito Fumunzi n'avait pas raison dans son schéma qui propose d'occuper carrément le Rwanda puisque c'est de là que viennent toutes ces menaces et prendre le devant en précédant l'exécution de son plan de balkanisation ? Question légitime aujourd'hui avec la montés au créneau des chefs des Eglises confessionnelles catholique et ECC, qui ont plus de 60% des fidèles.
On voit bien que ce qu'il fallait, ce n'était pas de se confondre en réactions épidémiques contre le schéma militaire de Fumunzi sans même l'avoir lu attentivement mais plutôt de l'analyser pour en tirer le message caché. Là on donnerait alors raison à Adolphe Muzito Fumunzi. En effet quand il propose d'occuper carrément le Rwanda, c'est sur le plan de la projection de la dissuasion qu'il faut le situer.
La RDC doit disposer, comme à l'époque du Zaïre du Maréchal Mobutu, des moyens militaires opérationnels impressionnants en troupes et en équipements pour faire peur aux voisins comme le Rwanda qui ne cessent de convoiter les richesses des provinces attenantes, principalement le Nord-Kivu. Muzito veut qu'on actionne la prévention. Paul Kagame ne tentera jamais une mésaventure d'occuper la moindre parcelle de la RDC s'il sait qu'il en sera chassé à la minute. L'Ouganda, de même. Ce qui n'est pas le cas à ce jour.
Il n'y a qu'à entendre les inquiétudes des deux chefs de deux Eglises confessionnelles à ce sujet. D'où Muzito Fumunzi devient un homme heureux. Car son schéma militaire a le mérite de montrer que la RDC a tout pour empêcher toute balkanisation. KANDOLO M.
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