* La polémique permanente entre les acteurs politiques au pouvoir risque de finir par accréditer la thèse d’une crise de régime.
Question directe aux gestionnaires de la coalition au pouvoir en RD Congo : quel est leur adversaire politique commun ? En attendant que chaque Congolais y réponde à sa manière, des esprits alertes ont l'impression que le Front commun pour le Congo (FCC), a pour principal rival son partenaire Cap pour le changement (CACH). Et, inversement.
Un constat : il y a très peu de critiques contre la plateforme politique «Lamuka» qui, par essence, est la contradictrice de la coalition FCC-CACH au pouvoir. Hélas que le jeu soit joué d'une autre façon. En tout cas, de la manière la plus étonnante. Plutôt qu'à gérer l'Etat congolais, les deux principaux partenaires passent le plus clair de leur temps à se faire la guerre. Tout se passe comme si dans l'un et l'autre camp, on attend que le " go " soit donné pour, finalement, déclencher les hostilités. Cette fois-là, à visage découvert.
LAMUKA RECONFORTE ?
L'environnement politique actuel en RD Congo dépeint un tableau sans la moindre mosaïque. Emprunté du jargon footballistique, on dirait simplement que les joueurs et le terrain sont connus. Y compris le système de jeu. Dans cette métaphore, la coalition FCC-CACH est justement ce terrain sur lequel se joue la gestion de l'Etat. Les différents plénipotentiaires des deux plateformes politiques en sont les acteurs majeurs. Le système de jeu est la vision du quinquennat, telle que conçue par le Président Félix Tshisekedi coulée dans le programme du Gouvernement.
Alors qu'ils sont supposés avoir des défis communs à relever, les deux partenaires en coalition, se rentrent plutôt dedans, chaque fois qu'ils en ont l'occasion. Pourtant, le FCC et le CACH devaient, le plus naturellement, s'opposer au camp Lamuka. Ce qui, malheureusement, semble ne pas être le cas à ce jour. Bien au contraire. De l'avis de nombreux observateurs, ces querelles de clocher parfois intentionnellement provoquées par des doctrinaires des deux camps, risquent in fine, de donner raison à Lamuka.
Secret de polichinelle. Dans leurs tournées effectuées soit en provinces, soit dans des pays Outre-Méditerrané ou Outre-Atlantique, les plénipotentiaires de cette ancienne plateforme électorale de soutien à la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle du 30 décembre 2018, ont toujours fait prévaloir la thèse d'une crise politique en RD Congo. Et, partout où ils passent, ils ne se sont jamais montrés indécis sur la résolution qu'ils préconisent comme voie de sortie de crise. Entre autres, l’organisation des élections anticipées.
Par rapport à cette assertion de Lamuka, les Congolais ne perçoivent aucun effort du côté de la coalition, pour démentir. En lieu et place, on s'offre à souhait, des occasions de fabriquer des bouc-émissaires, à défaut de les avoir trouvés véritablement. Lors que le Président de la République, dans son adresse à la communauté congolaise basée à Londres, n'exclut pas l'éventualité de liquider l'Assemblée nationale, dès l'instant aussi qu'il brandit le " stylo rouge " à tout membre du Gouvernement qui entraverait la matérialisation de sa vision, d'aucuns estiment que c'est Lamuka qui en sort plutôt ragaillardi.
Tout bien considéré, l'ennemi de l'intérieur est parfois plus redoutable qu'un adversaire connu. Une année après la passation civilisée de pouvoir en RD Congo, le 24 janvier 2019, l'heure ne doit plus être ni à la «guerre des berceaux» ni à la «guerre des tranchées» au sein de la coalition Fcc-Cach. En tout cas, les Congolais n'en ont que faire, eux qui attendent impatiemment des réponses concrètes aux problèmes de leur survie. Car, l'amélioration des conditions de vie de la population ne passe pas par des guéguerres, des débats sans importance. A force de noyer le poisson, c’est finalement la coalition qui part en couilles. Grevisse KABREL
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