Né en Grande-Bretagne en 2006, le mouvement des "combattants congolais" est apparu en France en 2009. Ces activistes sont plus d'une centaine dans le pays et des opposants farouches au régime de l'ancien président Joseph Kabila.

Mais pour eux, l'élection de Félix Tshisekedi il y a un an n'a rien changé. Si certains soutiennent Martin Fayulu, d'autres militent pour une nouvelle République.

En France, les combattants congolais sont connus pour leurs actions radicales contre des responsables politiques ou des artistes, proches selon eux de Joseph Kabila. L'un de leurs coups d'éclat médiatique a été d'avoir réussi à faire annuler le concert du chanteur congolais Héritier Watanabé le 15 juillet 2017 à l'Olympia à Paris.

Une élection contestée



Le Préfet de Paris avait préféré annuler le concert en raison de manifestations de ces activistes devant la salle de concert parisienne. Parmi les personnes présentes ce jour-là, il y avait Babin Masombo.

Dans le milieu des combattants, on le surnomme "le Général". Ancien militaire, il se sert de son expérience pour mener les opérations de son organisation, le Mouvement du peuple congolais (MPC). C'est l'un des membres historiques des combattants en France. Aujourd'hui, le combat continue, même s'il soutient Martin Fayulu :

"Kabila se cache derrière Félix, c'est Kabila qui a nommé Félix au pouvoir. Il dirige derrière l'image de Félix Tshisekedi. J'ai suivi le Mouvement du peuple congolais qui a choisi Martin Fayulu. Celui qui a gagné les élections s'appelle Martin Fayulu. Il faut que le peuple se soulève, mais qui va faire soulever le peuple ? C'est un leader politique."

Le drapeau du Zaïre



Une nouvelle génération de combattants est apparue il y a quelques années. Il s'agit d'activistes plus jeunes, qui ont pour beaucoup d'entre eux étudié en France. Ils sont plus radicaux dans leurs méthodes et revendications.

Nikki Maserati est l'une de ces activistes. Elle rejette l'ensemble de la classe politique congolaise et milite pour une nouvelle République, avec un autre drapeau, celui du Zaïre. Dans le milieu des combattants, on appelle ces militants "les Zaïrois" :

"Il faut tout changer. Même le nom. On doit retrouver nos couleurs, on doit se retrouver. Tout ce qui est là n'est pas à nous, même le nom, ce n'est pas notre nom. Aujourd'hui le drapeau du Zaïre nous rappelle l'unité nationale. On nous dit démocratique, mais il n'y'a pas de démocratie dans le pays. Il y a trop de corrompus, il faut changer toutes les têtes... La nouvelle génération est là. On est ici, on a étudié ici, on est allé à l'école. On a appris plein de choses ici et on peut reconstruire notre pays."

Même si les combattants congolais de France se retrouvent dans la lutte contre le pouvoir actuel en RDC, ils ne sont pas tous d'accord sur les revendications.

Des combattants, tels que Babin Massombo, rejettent totalement l'idée de revenir au drapeau du Zaïre, symbole pour eux du régime de Mobutu. Babin Massombo a justement quitté son pays dans les années 70 pour s'installer en France à cause du régime de l'ancien dirigeant congolais.


DW
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