Pour le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende, qui s’appuie sur les promesses faites par l’actuel chef de l’Etat pour l’année en cours, son avenir politique dépendra de ce qui sera fait au courant de cette année.

S’appuyant sur la détermination du président de la République de faire de 2020 une année d’actions, Jean-Claude Katende rappelle à Félix-Antoine Tshisekedi que « le succès de cette année ne dépendra plus des discours, mais des actions orientées vers la satisfaction des besoins du peuple congolais ». La réussite desdites actions dépendra également, a dit le président de l’Asadho, de la réalisation de certains préalables qui donnera des indications claires sur la volonté du président de la République de réussir l’année de l’action.

« se séparer de tous les médiocres »



Il s’agit, selon Jean-Claude Katende, d’évaluer ses propres collaborateurs. Après une année d’exercice du pouvoir, a souligné ce juriste dans sa page d’opinions libres du 3 février 2020, il est clair que le président de la République connaît maintenant mieux ses collaborateurs. « Il doit avoir le courage de donner plus d’espèce, plus de moyens aux collaborateurs qui ont fait preuve de compétence, d’ingéniosité, d’intégrité et de capacité de travail en équipe. Il paraît qu’ils sont moins nombreux. Il doit se débarrasser de tous les affairistes et les colporteurs politiques qui l’entourent. Il doit s’entourer des hommes et des femmes qui montrent par leur travail et conduite qu’ils ont le souci de le voir réussir », a conseillé le président de l’Asadho.

Prenant l’exemple de l’ex-président sud-africain, Jean-Claude Katende relève, en effet, que quand Mandela avait constaté que son épouse Winnie était devenue un handicap à son action politique, il s’en était séparé. Le président Félix, a-t-il indiqué, devrait faire la même chose avec tous ses amis, militants ou partenaires qui ne sont pas à la hauteur de l’aider dans la réalisation de sa vision pour le Congo. Le chef de l’Etat devra courageusement, selon lui, « se séparer de tous les médiocres ».

Engager un débat ouvert et sincère avec le FCC



Le second préalable, pour réussir de faire de 2020, une année de l’action, serait, selon Jean-Claude Katende, d’engager un débat ouvert et sincère avec ses partenaires du Front commun pour le Congo (FCC).

Durant les 18 ans de pouvoir de Joseph Kabila, a noté ce penseur libre, beaucoup de membres du FCC avaient participé activement au pillage, à la paupérisation des Congolais et à l’enrichissement illicite ainsi qu’à la violation des droits de l’homme. Nous pensions qu’avec l’alternance, a-t-il regretté, ils allaient saisir l’occasion pour faire amende honorable, mais ce n’est pas le cas.

Pour le président de l’Asadho, au sein du gouvernement, ces personnes pointées du doigt semblent travailler à contrecourant pour empêcher ou bloquer la mise en œuvre des programmes capables d’améliorer les conditions de vie des Congolais, alors qu’ils sont en coalition avec le président de la République. « Tout donne à croire que les membres du FCC sont contre leur partenaire », a-t-il insisté, en rappelant à Félix-Antoine Tshisekedi que l’année de l’action ne peut pas réussir sans le concours des membres du FCC. D’où, a-t-il souligné, l’urgence d’engager des échanges ouverts et sincères pour savoir ce qu’ils veulent et prendre des mesures qui s’imposent pour faire avancer le pays. Il est hors de question, a-t-il appuyé, que le pays soit pris en otage par les membres du FCC.

Un appareil judiciaire dissuasif



Comme troisième et dernière préalable, Jean-Claude Katende appelle le chef de l’Etat à doter le pays d’un appareil judiciaire dissuasif. A l’en croire, la contribution du pouvoir judiciaire est très attendue pour le succès des actions promises par le Président. Il est urgent, fait-t-il constater, de remplacer, conformément aux lois, tous les juges et magistrats véreux par des magistrats et juges compétents et intègres. « Avec les animateurs actuels des institutions judicaires, il n’est pas possible d’avoir un appareil judiciaire totalement dissuasif et intègre. Les personnes qui seront impliquées dans les actions promises par le président ne peuvent travailler avec sérieux et intégrité que si elles voient que la justice est capable de les inquiéter en cas de dérapage. Sinon, la récréation va continuer », a-t-il soutenu.

Dans la prélude de sa réflexion, le président de l’Asadho a indiqué que l’année 2019 était pour le président de la République, une année pour apprendre et pour connaître mieux le Congo, d’une part, mais aussi de voir ce que valent ses collaborateurs et ses partenaires du FCC, d’autre part. « Ayant lui-même compris que le peuple congolais attend de lui des actions de nature à poser les bases du changement politique, sociale et économique réclamé par tous, le président de la République a décrété que l’année 2020 est une année de l’action. Le peuple a entendu trop de discours, maintenant il attend des actions », a-t-il indiqué.



Pour lui donc, cette année 2020 est celle où le président Félix Tshisekedi et son gouvernement doivent démontrer aux Congolais qu’ils sont à la hauteur des défis politiques, sociaux, économiques et sécuritaires qui se posent au pays. « Je peux me permettre de dire que l’avenir politique du président dépendra de ce qui sera fait au courant de cette année 2020 », a-t-il fait savoir.

Lucien Dianzenza
Adiac-Congo
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