En RDC, à l’heure où les finances publiques connaissent un tour de vis, le président Tshisekedi a fait de la mobilisation des recettes de l'État « une priorité nationale ». Un plan de trésorerie est attendu par les partenaires financiers, dont le FMI. Ce document, qui devait être rendu public à la fin du mois de janvier, se fait toujours attendre.

Le représentant du Fonds monétaire international avait créé une petite polémique en décembre à Kinshasa en qualifiant le budget 2020 d’« irréaliste ».

Avec ses 11 milliards de dollars, il est deux fois plus élevé que ce que la RDC a pu mobiliser en 2019. Or, avec la suspension des activités à la mine de Mutanda (qui représentait 20% des exportations de cuivre et de cobalt et 40% de l’impôt sur les bénéfices), les recettes minières en 2020 devraient être moins bonnes encore que celles de l’an dernier et la RDC a promis de ne plus utiliser la planche à billets pour financer son déficit.

Loin des 11 milliards promis

Selon le dernier rapport du FMI, les autorités congolaises sont d’accord pour baser l’exécution du budget 2020 sur des prévisions plus réalistes. C’est ce à quoi devrait servir le plan de trésorerie. Il s’agit d’avoir une estimation plus juste de ce que l’État congolais va pouvoir dépenser cette année.

La RDC a toujours été l’un des plus mauvais élèves de l’Afrique subsaharienne en mobilisation des recettes, il y a donc de la marge. Mais même si d’importantes réformes sont engagées ou promises, le plan de trésorerie n’atteindra sans doute pas et de loin les 11 milliards promis.


RFI
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