L’Association Congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) est montée mercredi au créneau, après la communication du Député National, originaire de l’espace grand Katanga, Félix Kabange Numbi, qui a qualifié " d’acharnement tribal", l’intervention de Maitre Georges Kapiamba dans l’Affaire du prêt de 200 millions d’euros de la Gécamines auprès de la société Fleurette Muni Limited/Vantora.

A haute voix, l’organisation conseille au Député du Front Commun pour le Congo (FCC) " de s’abstenir à gloser inutilement sur un dossier dont il est loin de maitriser les tenants et les aboutissants juridiques.

"Kapiamba rappelle à l’ancien Ministre de la Santé de Joseph Kabila que le rôle d’un député consiste fondamentalement à s’assurer que les aspirations profondes de la population sont bien protégées et rencontrées, et non de développer des connivences avec des personnes présumées avoir dilapidé les ressources publiques", peut-on lire dans un communiqué transmis à Ouragan FM mercredi 19 février.

L’ACAJ fustige toute velléité éthniciste de la part de Félix Kabange Numbi, qui consiste à victimiser un congolais qui, du reste, est redevable devant les lois du pays.

"Le dossier Gécamines, actuellement en instruction judiciaire, met en cause non seulement M. Albert YUMA, mais également des compatriotes ressortissants des provinces autres que le Grand Katanga. Dès lors, la propension de M. Félix KABANGE NUMBI à vouloir ethniciser, voire tout ramener à la personne de M. Albert YUMA, relève d’une grave maladresse visant à le présenter comme victime expiatoire d’une justice aux ordres ! Pouvons-nous par-là conclure que votre « idole » Albert YUMA, serait au-dessus des lois de la République ?", a-t-elle rappelé d’un ton sec.

Ainsi, l’organisation de Georges Kapiamba administre une leçon au cadre de premier rang du FCC, qui a considéré que ce dossier est creux et qu’il faille accorder un non-lieu à M. Albert YUMA.

"L’ACAJ, respectueuse des principes de l’Etat de Droit, fait preuve d’une lucidité telle qu’elle ne peut prétendre se substituer au pouvoir judiciaire et encore moins lui dicter quoi que ce soit. Le penser serait faire preuve d’un grave déficit de discernement qu’il importe de combattre".

Elle fait rémarquer que " la Gécamines est un patrimoine qui appartient à l’Etat congolais et non à une quelconque entité ethno-tribale ou groupe d’individus".

A ce titre, ses dirigeants sont tenus à une compliance managériale à toute épreuve. Tous manquements dans l’exercice de leurs fonctions appellent une réaction conséquente de l’Etat, Unique actionnaire, mais aussi des citoyens.

" Nous sommes bel et bien dans ce cas d’espèce", a insisté l’ACAJ.

Par la même occasion, l’organisation regrette l’attitude de Félix Kabange Numbi, qui selon elle, " permet malheureusement aux congolais de saisir la véritable quintessence d’une doctrine qui a sciemment affouillé l’unité nationale et exposé le pays à une fracture entre d’une part, des privilégiés intouchables et d’autre part, des laissés-pour-compte.

" M. Félix Kabange Numbi devra revenir à la réalité et comprendre que ce temps-là est révolu".

Ansi, l’ACAJ précise que depuis sa création, elle " s’emploie à dénoncer ce, conformément à la Constitution et en toute impartialité, tous les cas de violation des droits de l’homme, de détournements des deniers publics, des malversations, de concussion, de corruption et de blanchiment portés à sa connaissance, sans tenir compte de l’origine provinciale, ethnique ou encore moins tribale des auteurs ou victimes de ces actes".

Cette intervention musclée de Georges Kapiamba est loin de clore le débat sur cette affaire qui implique la Générale des carrières et des mines (Gécamines).


Ouragan Fm
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