La RDC fait face en ce début 2020 à pas mal de défis. Des groupes terroristes étrangers et nationaux écument ses provinces septentrionales et en déstabilisent plusieurs contrées en trompant parfois la vigilance des troupes loyalistes en offensive de grande envergure contre elles, souvent avec des complicités locales plus ou moins avérées.

Que des chamailleries dignes d’une cour de récréation

Dans d’autres provinces, la vie publique est complètement paralysée depuis des mois du fait de conflits interinstitutionnels ouverts qui en rendent la gouvernance quasi impossible alors que les instances judiciaires chargées de dire le droit en l’espèce brillent par leur indifférence ou leur légèreté. Ailleurs, groupes ethniques, éleveurs de bétail et agriculteurs s’étripent à longueur de journées à la suite de querelles de clocher surannées sous le regard impuissant d’une police peu professionnelle.

A Kinshasa la capitale bloquée par d’interminables travaux d’aménagements urbains improvisés à la va-vite, on vit pratiquement en arrêt, voire aux arrêts pour reprendre une expression d’Henri Mova Sankany, avec des embouteillages de circulation jamais expérimentés de mémoire d’homme dans cette mégalopole de plus de 11 millions d’habitants.

Médecins, enseignants et autres fonctionnaires refusent de s’acquitter de leurs obligations fiscales (IPR), chacun s’estimant en droit de s’auto-imposer le niveau de ses contributions au Trésor public en lieu et place du législateur. Résultat : le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans un bourbier semblable à celui provoqué dans les grandes agglomérations sauvagement « urbanisées » par les pluies torrentielles fruit d’un dérèglement climatique planétaire dont personne ici ne se soucie peu ou prou…

Pendant ce temps, la coalition au pouvoir s’abîme dans des chamailleries dignes d’enfants dans la cour de récréation d’une école gardienne. En effet, plutôt que de se concentrer sur les tenants, les aboutissants et les solutions aux problèmes qui assaillent leur pays, les dirigeants semblent plus préoccupés par des questions dont la futilité laisse pantois : préséances protocolaires entre présidents d’assemblées provinciales et gouverneurs, exclusivité d’usage des locaux climatisés d’un salon diplomatique de l’aéroport international de N’djili réservé aux seuls ministres et à leurs conseillers (des députés nationaux, sénateurs, gouverneurs et généraux des FARDC en sont exclus par le gouvernement), déguerpissement pour non-paiement de loyers d’anciens dignitaires locataires indésirables de biens immobiliers du domaine privé de l’Etat etc. toutes choses pouvant être utilement gérées par les administrations compétentes ou les technostructures judiciaires…

Les vraies priorités devraient être ailleurs



Pourtant dans un pays comme la RDC qui semble abonné à un perpétuel délitement depuis son indépendance en 1960, les vraies priorités devraient être ailleurs. Notamment dans la consolidation du contrôle sur ses ressources propres pour booster son développement et son émergence dans un monde de plus en plus compétitif et moins altruiste que ne le laissent croire les discours spécieux de certains partenaires « traditionnels ».

Un exemple parmi d’autres est celui des opportunités offertes par la position de détenteur du pactole que représentent ses réserves de cobalt, les premières de la planète. Selon une étude publiée récemment par nos confrères de TV-Nice Info Haïti, quelles que soient les fluctuations négatives de ses cours, ce minerai stratégique, a encore de beaux jours devant lui.

Pour la simple raison qu’il va être de plus en plus en plus difficile pour le monde de se passer des voitures électriques dont la fabrication en dépend largement. « Un moteur essence/diesel comprend 20.000 pièces individuelles. Un moteur électrique n’en a que 20. Les voitures électriques sont vendues avec une garantie à vie et ne sont réparées que par des concessionnaires. Il ne faut que 10 minutes pour retirer et remplacer un moteur électrique, lequel n’est réparé voire remplacé à moindre coût qu’en atelier par des robots (…). Lorsque le voyant lumineux de dysfonctionnement du moteur électrique s’allume, (le propriétaire) conduit la voiture jusqu’à un lave-auto (…). Il prend une tasse de café et le véhicule sort avec un nouveau moteur électrique ! (…). Les coins de rue auront des compteurs qui fournissent de l’électricité. Les entreprises installeront des stations de recharge électriques. En fait, ils ont déjà commencé dans le monde développé. Les grands constructeurs automobiles ont déjà des fonds pour construire de nouvelles usines des voitures électriques ».



Aux sceptiques, l’auteur rappelle quelques exemples édifiants qui révèlent qu’en réalité l’avenir approche plus vite qu’on ne le pense. « En 1998, Kodak employait 170.000 personnes et avait vendu 85% de papier-photo dans le monde. Quelques années après, le modèle industriel et économique qu’elle incarnait avec Polaroïd a disparu. Qui aurait pensé en 1998 que trois ans plus tard, on ne photographierait plus qu’avec des smartphones avec caméra incorporés, des appareils photo numérique qui avaient pourtant été inventés en 1975 ? Les premiers appareils numériques n’avaient que 10.000 pixels, ce qui était décevant pour un temps mais leurs performances se sont ensuite sérieusement améliorées pour devenir la norme en peu de temps comme pour toutes les technologies exponentielles. Ce qui est arrivé aux films Kodak et Polaroïd se produira dans de nombreux secteurs dans les 5 à 10 prochaines années… et la plupart de gens ne le voient pas venir ! ».

Les autres en Afrique et ailleurs dans le monde ne dorment pas

Les dirigeants du Congo-Kinshasa, un pays qui, grâce à ses réserves de cobalt, peut tutoyer l’émergence en prenant résolument sa place dans la quatrième révolution industrielle, devraient en prendre conscience et cesser de s’engluer et de s’embourber dans des mesquineries. Au risque d’entrer dans l’Histoire par la porte dérobée réservée à ceux qui ont fait rater le coche à leur peuple.

Car, pendant qu’ils se consument en futilités, les autres en Afrique et ailleurs dans le monde ne dorment pas, ainsi que le signale le chroniqueur de TV-Nice Info Haïti : « Dans le domaine de la mobilité urbaine, Uber n’est qu’un outil logiciel, ils ne possèdent aucune voiture mais sont à présent la plus grande entreprise de taxis au monde. Aucun propriétaire ou chauffeur de taxi n’a vu venir. Même chose pour Airbnb qui est actuellement la plus grande société hôtelière au monde, bien qu’ils ne possèdent aucune propriété immobilière. Cela s’est réalisé sous le regard incrédule des grands groupes hôteliers comme Hilton ou Accor. Aux États-Unis, les jeunes avocats sont aux abois depuis que Watson IBM a mis au point un logiciel qui fournit des conseils juridiques en quelques secondes, avec une précision de 90% contre une précision de 70% avec une assistance humaine. Watson aide des infirmières à diagnostiquer le cancer, de manière 4 fois plus précise que les médecins (…). Volvo fait en ce moment plus de moteurs à combustion interne dans leurs véhicules à partir de cette année avec les modèles 2019, qui utilisent uniquement des systèmes tout électriques ou hybrides, dans le but de supprimer progressivement les modèles hybrides ».



Ne pas tenir compte de cette donnée et continuer à se fourvoyer dans des questions d’ordre périphériques et sans aucun impact sur l’avenir et le devenir du pays et du peuple, c’est faire preuve d’un aveuglement coupable.


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