Le laboratoire français Sanofi et l'américain Regeneron recrutent des patients pour débuter un essai clinique. Ils ont mis au moins un traitement appelé Kevzara, dont ils souhaitent évaluer l'effacacité sur des patients hospitalisés avec une forme sévère du coronavirus Covid-19.



Une étude clinique a débuté aux États-Unis à l'initiative du laboratoire français Sanofi et de l'américain Regeneron sur des patients hospitalisés avec une forme sévère du coronavirus Covid-19, annoncent ces deux laboratoires, lundi 16 mars. Le recrutement des patients va commencer immédiatement. Regeneron mènera l'essai aux États-Unis, tandis que Sanofi sera en charge des essais à venir dans le reste du monde, notamment en Italie.

Kevzara (sarilumab), est un immunosuppresseur développé en commun par Sanofi avec Regeneron, lancé en 2017 pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Il s'agit d'un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l'interleukine-6 (IL-6), une protéine du système immunitaire jouant un rôle dans le processus inflammatoire. IL-6 pourrait jouer un rôle dans la réponse inflammatoire des poumons des patients sévèrement touchés par le Covid-19, précisent les deux laboratoires.

Cet essai, qui sera mené dans de nombreux centres aux États-Unis, visera à évaluer la sécurité et l'efficacité d'ajouter Kevzara aux traitements symptomatiques, comparé à un placebo. Quatre-cents patients devraient être recrutés.

La première partie de l'essai évaluera l'effet de Kevzara sur la fièvre des patients et leur besoin en oxygénation supplémentaire. La seconde partie de l'essai évaluera l'amélioration sur le long terme, notamment en terme de mortalité et de réduction des besoins en hospitalisation et oxygénation.










"Nous pensons qu'il y a des preuves scientifiques montrant que Kevzara peut être une option de traitement potentiellement importante pour certains patients", a expliqué John Reed, responsable monde de la recherche et développement de Sanofi, cité dans le communiqué.

Les données d'une étude menée sur 21 patients en Chine ont montré que des patients ayant reçu un autre anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l'interleukine-6, le tocilizumab, avaient vu leur fièvre et leur besoins en oxygénation supplémentaire réduits, rappelle le communiqué.

Parallèlement, le groupe pharmaceutique français travaille sur le développement d'un vaccin contre le Covid-19, associé au ministère américain de la Santé.

Avec AFP
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