A l’ouverture de son procès le 11 mai à la Prison centrale de Makala, Vital Kamerhe a dévoilé sa ligne de défense, affirmant n’avoir pas géré seul le programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi. Une version confirmée par des documents consultée par POLITICO.CD.


Qui d’autres que Vital Kamerhe est impliqué dans la gestion du programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi, aujourd’hui autour d’un scandale judiciaire en République démocratique du Congo ? La question est lancée. D’autant plus qu’à l’ouverture de son procès lundi à Kinshasa, Vital Kamerhe, qui est poursuivi aux côtés de deux autres accusés dans cette affaire, a totalement nié la responsabilité d’avoir géré seul ce projet.

Le Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a affirmé qu’ils étaient neuf superviseurs de ce programme, en plus du coordinateur de ce programme d’urgence. « Nous étions 9 superviseurs dont Vital Kamerhe, Eberande Kolongele, le ministre des Finances, le gouverneur de la Banque centrale du Congo, le ministre de Budget de l’époque, les représentants de la Primature et la coordination chapeautée par Nicolas Kazadi, ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat« , a dit Vital Kamerhe.









Vital Kamerhe a en effet signé une « décision » le 13 juin 2019 portant mise en place d’un « Comité de suivi du Programme de 100 jours du Chef de l’Etat ». Le comité est alors formé d’un total de 66 personnes avec une haute cellule de supervision, composée de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, de son adjoint Désiré-Cashmir Kolongele, de Guylain Nyemba, de Gety Ntiaka Mpanu-Mpanu, d’Oliver Mondonge, de l’ancien ministre des finances Henri Yav, du ministre Thomas Luhaka, du ministre Pierre Kangudia et du gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogracias Mutombe.



















Le comité comprend également une « cellule de coordination », dirigée par Nicolas Kazadi, et ayant comme membres Justin Kamerhe, Peter Kazadi, Marcelin Bilomba, Alexis Kadima ou encore John Ntumba, l’actuel ministre de la Formation professionnelle. Plusieurs institutions y ont également des représentants, dont la Primature, et plusieurs ministères.

Des membres du comité auditionnés par la justice
Les 11 avril dernier, outre Vital Kamerhe, aujourd’hui poursuivi, plusieurs membres de la cellule de Coordination de travaux de 100 jours ont été toujours interrogés au Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete. Il s’agit notamment de Nicolas Kazadi, Coordonnateur de la cellule, qui avait déjà été interrogé le jour précédent ; mais également Marcellin Bilomba, Alex Kadima, et même Peter Kazadi.

Selon plusieurs informations, ils auraient été « confrontés » aux accusés du dossier 100 jours, dont Vital Kamerhe et tous ceux qui ont été emprisonnés ou relâchés, comme l’ex DG de la Rawbank Thierry Taeymans, le Directeur général de Safricas David Blattner, le DG de l’Office des routes Herman Mutima, etc.

Nicholas Kazadi, dans un communiqué publié samedi 15 février 2020, avait clamé son innocence en affirmant qu’il était sous l’autorité de directeur du cabinet du Chef de l’État. “S’agissant du programme dit des 100 jours, n’ayant pas été associé à sa conception, ce n’est qu’après son lancement que j’ai été chargé par Monsieur le directeur de cabinet, d’assurer la coordination de son suivi au sein d’une commission Ad-hoc “, avait-il écrit.










Sur ce, Nicolas Kazadi a affirmé qu’il n’est jamais entré en contact financier avec une quelconque entreprise chargée d’exécuter ce programme. “En ma qualité de coordonnateur, je n’ai bien sûr pas eu de contact financier quelconque, ni avec les entreprises privées ou publiques retenues pour les différents projets, ni avec les ministères des Finances ou du Budget. Cela ne relevait aucunement de mes prérogatives “, avait-il précisé.

Cependant, aucun membre de la « Cellule de supervision », outre Vital Kamerhe, n’a été auditionné par la justice congolaise.
Dans un dossier parallèle en justice, John Ntumba, ancien Conseiller à la présidence et membre de la cellule de coordination du programme de 100 jours, devenu ministre de la Formation professionnelle, est ciblé par la justice congolaise. Le procureur général près la Cour de Cassation a écrit au Premier ministre, lui notifiant d’une prochaine audition du ministre.


politico.cd
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