Les reformes électorales profondes sont vivement réclamées par les acteurs politiques. Il y a même un groupe de 13 notamment députés nationaux, personnalités politiques et leaders de la Société civile ont entamé des consultations avec le Chef de l’Etat et les autres chefs d’institutions et de l’Opposition quant à ce pour obtenir des élections apaisées. Planchant l’organisation des élections dimanche 2 août, Fidèle Likinda Bolom’elenge, député national et cadre du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD-, s’en prend à l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS/Tshisekedi, parti présidentiel en coalition avec le Front commun pour le Congo -FCC- dont le PPRD est sociétaire.

Dans sa déclaration faisant une analyse prospective sur l’UDPS, Fidèle Likinda a noté que le parti présidentiel «commence à avoir peur d’aller aux élections» prévues en 2023 et ce, pour des raisons précises, et pas les moindres. «Le parlement de la rue ne développe pas le pays, notre République est assise sur une Constitution votée par le souverain primaire et promulguée par le Président honoraire Joseph Kabila Kabange. Le semi-lettré est très dangereux qu’un criminel à mains armées dans la société. L’UDPS commence à avoir peur d’aller aux élections en 2023 parce que pendant les deux premières années au pouvoir leur bilan est gravissime et lourdement négatif», a affirmé ce cadre du PPRD.

Selon lui, «le Programme de 100 jours -du Chef de l’Etat- est une histoire montée de toutes pièces pour vider plus d’un milliard cinq cent millions de dollars américains laissés dans le compte du Trésor public comme réserve de la République par Joseph Kabila Kabange. Conséquence sur le plan économique, la dépréciation de la monnaie nationale et l’augmentation de prix sur le marché». Et de poursuivre: «bref, l’UDPS en difficulté parce que la tête ne donne pas l’impulsion. Et ses dirigeants passent leur temps à occuper la rue. Covid-19, un alibi de mauvais goût».

Il accuse l’UDPS de vouloir repousser les élections. L’on se rappelle que le Front commun pour le Congo -FCC-, plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila, a, dans un communiqué publié courant semaine dernière, assuré qu’elle est prête à soutenir les réformes portant sur le processus électoral dans le cadre institutionnel, mais pas celles qui peuvent repousser les échéances électorales au-delà de 2023. Fidèle Likinda s’inscrit dans la logique du FCC.

A l’UDPS, son secrétaire général Augustin Kabuya a répondu, le week-end, à ses détracteurs que «son parti ne s’est jamais prononcé sur un quelconque report des élections en RD-Congo». Les positions tranchées des sociétaires de la coalition au pouvoir ne cessent de prouver les dissensions qui les minent.

Octave MUKENDI
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