Des responsables de la gestion des fonds alloués à la riposte contre la Covid-19 sont mis en accusation par l’Inspection générale des finances (IGF) à l’issue d’une enquête qui remet en cause plusieurs personnes, dont des membres du gouvernement impliqués dans la chaîne de dépenses.

Plusieurs hauts responsables, dont des membres du gouvernement, sont remis en cause dans cette enquête. D’après des sources judiciaires, le ministre de la Santé, Eteni Longondo, est parmi les personnalités soupçonnées de malversations financières pour, notamment, la surfacturation de soins et de services aux malades.

A ses côtés, son collègue des Finances. Il est cité pour avoir notamment ordonné le paiement de dépenses non facturées, selon une source proche de l’enquête. D’autres personnes soupçonnées sont, soit responsables à la Banque centrale, soit responsables de services rattachés au gouvernement, toujours selon nos informations.

En réunissant la presse, jeudi dernier, Jules Alingete, l'inspecteur général des Finances, est apparu rassurant, affirmant que la justice interpellera les personnes impliquées. C’est sur demande du président Tshisekedi que l’IGF avait lancé ses enquêteurs pour auditer comptes de plusieurs administrations.

Si le chef du gouvernement affirmait avoir débloqué de mars à juin, plus de 10 millions de dollars pour la riposte, le chef de la lutte contre la pandémie, Jean-Jacques Muyembe, assurait n’avoir géré qu'un peu moins d’1,5 million de dollars depuis l’apparition des premiers cas. Le ministre de la Santé, pour sa part, disait n’avoir géré que quelque 3 millions. Le tout dans un climat de grogne des agents et du personnel soignant non payés.


A cela s’ajoute, des allégations massives de listage de faux cas pour gonfler le budget.


Une copie de ce rapport a été remis, la semaine dernière, au président Félix Tshisekedi et au premier ministre Sylvestre Ilunga. Le travail le plus exhaustif a été déposé au parquet général près la cour de cassation pour des poursuites judiciaires.

Le ministre des Finances réagit

Remis en cause dans le décaissement des fonds par l’IGF, le ministre congolais des finances, Sélé Yalaguli, se dit surpris et assure n’avoir pas été complaisant face aux actes de mauvaise gestion décriés par l’IGF de la part notamment du ministère de la Santé.

Qu’ai-je à me reprocher ? Je devais exécuter les instructions des plus hautes autorités du pays. Au regard de l’urgence, il fallait mettre à disposition des ressources pour protéger la population congolaise, quitte à ce que les services utilisateurs de ces ressources en fassent bon usage et justifient sur base de preuves documentées.

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