La Jeunesse Kabiliste Asbl a organisé ce jeudi 29 octobre 2020 en la salle de Fatima située à Kinshasa-Gombe, en République démocratique du Congo, à l'intention des jeunes, une conférence-débat autour du thème : "Ne viole pas ma constitution". 

Ce moment d'échanges a été animé par le professeur Jacques Ndjoli. Dans son allocution, ce député national a laissé entendre qu'en 60 ans d'indépendance, le pays est dans une crise permanente suite au non-respect de la constitution. D'où, son appel à la culture constitutionnelle pour garantir la stabilité du pays. 

"J'ai dit à la jeunesse Kabiliste qu'en 60 ans d'indépendance, notre pays est dans une crise permanente dont la cause principale est l'irrespect de la constitution, l'absence de culture constitutionnelle ou l'adhésion au constitutionnalisme. Si nous voulons que demain nous puissions avoir un État où cette jeunesse doit-être fière, il faudra que nous puissions nous convertir tous au respect des principes et des règles constitutionnelles", a dit le Pr Ndjoli.

Pour sa part, la Jeunesse Kabiliste a insisté sur le respect de la constitution  qui est la loi des lois. 

"...Ce que nous avons retenu est que le pays doit être régi par la constitution qui est la loi des lois", a déclaré maître Popol Badjegate, coordonnateur de la Jeunesse Kabiliste, après la conférence-débat.

Par ailleurs, il a insisté sur le fait que les ordonnances présidentielles portant nomination des juges de la Cour constitutionnelle ont violé la constitution. Il a menacé, de ce fait, d'activer l'article 64 de la constitution qui stipule notamment : "Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution".

"Pour nous, à travers les différentes ordonnances que vient de signer le chef de l'État, nous signons et nous insistons qu'il a eu à violer la constitution. Comme c'est une constitution qui vient d'un compromis politique, nous ne voulons pas faire usage de l'article 64 mais vous sentez qu'à travers ce genre des manifestations, nous sommes déjà en phase d'exécuter l'article 64 parce que cet article nous donne le pouvoir d'agir mais conformément à la constitution", a-t-il dit.

Quant aux consultations annoncées par Félix Tshisekedi, Me Popol Badjegate a indiqué que le chef de l'État peut les convoquer en tant que garant du bon fonctionnement des institutions du pays. Cependant, il a précisé que les décisions qui en découleront devront être conformes à la constitution.

"Concernant les consultations, le chef de l'État en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, il peut consulter. Mais là où il faut mettre un peu l'accent, là où nous serons très regardants, c'est dans les décisions. Les décisions qui seront prises après ces consultations doivent être conformes à la constitution",a ajouté le coordonnateur de la Jeunesse Kabiliste. 

Il sied de signaler que c'est cette semaine que les consultations annoncées par le président Félix Tshisekedi doivent débuter. De son côté, le Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme politique chère à l'ex-président Joseph Kabila, n'a pas encore levé l'option sur sa participation ou non à ces discussions dont l'objectif, selon le chef de l'État, est de recueillir les opinions des acteurs sociopolitiques de la RDC, en vue de créer une union sacrée de la nation.


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