Une vidéo en circulation dans les réseaux sociaux montre le député national Moïse Nyarugabo visiblement courroucé, en train de s’en prendre à Muhindo Nzangi, à travers lui, toute la république selon ce que l’on peut entendre sortir de la bouche de l’élu de Fizi.

« …Nous, nous sommes demandeurs pour la paix. Et je pense qu’ils n’auront pas de choix, et Muhindo devrait comprendre ça. Nous n’avons que deux choix : où nous allons vivre ensemble comme de frères, où mourir ensemble comme des idiots. C’est à eux de choisir. Mais je vais dire aussi, que ceux qui veulent faire le populisme que je vois là, qui veulent en fait gagner un peu de popularité sur la cendre d’un peuple, sur la cendre des Banyamulenge ou dans l’étang de leur sang, ils vont s’y noyer. Mais nous, nous n’avons pas de choix. Nous sommes demandeurs de la paix et nous l’offrons. Mais on ne peut qu’applaudir avec les deux mains… », peut-on suivre dans l’extrait de la vidéo.

Pour certains congolais, cette déclaration démontre clairement que certains leaders politiques sont des tireurs des ficelles de la balkanisation et que la défense d’une communauté malmenée n’est que faux prétexte. Sinon, comment est-il possible qu’un député national puisse tenir un tel langage vis-à-vis de la nation ?

Lorsque Nyarugabo parle de « nous » et de « eux », se rend-il compte de son statut, s’interroge un  parlementaire congolais qui estime à juste valeur qu’un député national est censé travailler pour la nation et pour sa communauté ethnique. «Moïse Nyarugabo aurait pu éviter un tel chantage sur la place publique», conclut-il.

La furie de Nyarugabo intervient au lendemain de la mise en échec du ministre Azarias Ruberwa à l’Assemblée nationale, où il devait répondre à la question orale lui adressée par le député national Muhindo Nzangi. Et pourtant, le décret qui a créé la commune rurale de Minembwe tant enviée par les congolais d’origine rwandaise (Banyamulenge), est truffé d’irrégularités qui devraient le rendre d’ici peu nul. Car en réalité, le premier ministre Matata Ponyo a menti dans l’exposé de motif de ce décret tant décrié.

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