Le FCC, de son côté, a mal digéré ce coup de boutoir d’un président qu’il a porté au pouvoir au terme d’un scrutin présidentiel aussi surréaliste qu’inique et d’un accord signé entre les deux partis qui aurait dû limiter les appétits de l’ancien opposant. En fin de semaine, à grand renfort de communiqués et dans un chaos certain, les kabilistes, qui conservent une belle majorité à l’Assemblée nationale et au Sénat, ont pris position officiellement, dénonçant les agissements de leur “allié” et expliquant qu’ils “ne se sentiraient pas liés” par les décisions que pourrait prendre à l’avenir la Cour constitutionnelle.
Qu’importe cette dernière sortie. Félix Tshisekedi a pris une longueur d’avance sur son “partenaire” et entend bien la conserver. Vendredi soir, le président s’est ainsi invité sur les antennes de la télévision nationale pour, d’un ton martial, annoncer le lancement de concertations nationales. Il a épinglé au passage tous les différends qui sont apparus entre lui et ses “alliés”. Le constat s’impose donc, impossible de continuer à gérer le pays dans ces conditions, les concertations doivent donc déboucher sur un nouvel équilibre politique… mais comment et avec qui ?