Au cours d'un point de presse tenu ce jeudi 22 octobre 2020 à Kinshasa, la présidente de l'Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AENC) a lancé une petition en ligne pour la renaissance de la nation congolaise.
Mettant en exergue le concept "Kombolisation" [Nettoyage ndlr] qu'il met sous le signe de la renaissance, Marie-Josée Ifoku demande aux Congolais de prendre le destin de leur pays en mains pour construire une nation où le Christ régnera en maître et les dirigeants ne travaillerons que pour les intérêts de la communauté.
"J'invite l'ensemble du peuple congolais, les partis politiques, les leaders d'opinion et les confessions religieuses et toutes les couches sociales de se joindre à nous pour écrire une nouvelle histoire de la RDC à travers la vision de sa nouvelle naissance par la Kombolisation", a-t-elle fait savoir.
La seule femme qui était candidate à la dernière élection présidentielle explique que sa vision repose sur 7 piliers à savoir : le changement des mentalités, l'unité dans la diversité, la réconciliation nationale et le pardon, la fin de la coalition gouvernementale, la démission du gouvernement Ilunkamba et la nomination d'un informateur pour identifier une nouvelle majorité au sein de la chambre basse du parlement pour la mise en place d'un nouveau gouvernement réduit de 18 ou 24 membres.
Pour obtenir le résultat escompté, M-J Ifoku annonce le lancement d'une campagne "d'évangélisation" pendant 40 jours à travers les médias et dans les lieux publics pour sensibiliser toutes les couches de la population pour appréhender la quintessence de sa démarche.
À tous les Congolais qui portent à coeur le souci de voir leur pays émerger pour jouir de ses ressources, elle leur demande tout simplement de signer cette pétition.
"La dissolution du parlement risque de prendre le temps parce qu'il faut consulter les présidents des deux chambres du parlement, c'est une longue procédure. On préfère tout simplement que le président de la République nomme un informateur pour identifier une nouvelle majorité au sein de l'Assemblée nationale qui va concourir à la mise en place d'un nouveau gouvernement à la taille réduite doté d'un programme triennal authentique et réaliste mettant un accent sur l'économie et le social du Congolais. Dans notre vision, ce gouvernement créera des commissions qui auront pour tâche notamment d'organiser des élections transparentes et apaisées qui vont constituer un pas vers la renaissance du Congo", a indiqué la présidente de l'AENC.
Entre-temps, M-J Ifoku met en garde les personnalités du Front Commun pour le Congo (FCC) de cesser de faire obstruction aux actions du chef de l'État Félix Tshisekedi d'autant plus qu'il est "le joker de la République et son mandat est celui du peuple".
"Les gens du FCC se sont consitués en colons. Ils nous ont pillé et pauperisé pendant 18 ans. De toute ma vie, je n'ai jamais rencontré Kabila et je ne le connais pas. Je ne viens pas avec un message va-t-en guerre mais je dis aux membres du FCC qu'ils doivent demander pardon aux Congolais. Je dis à Joseph Kabila qu'il doit arrêter d'être le bourreau des Congolais. Si nous parvenons pas à le mettre hors d'état de nuire, le méga système donc la communauté internationale finira par s'occuper de lui. C'est mieux qu'il prenne en compte cette approche et qu'il laisse les choses avancer. Nous n'avons pas de haine contre lui et ses compagnons mais notre désir de vouloir vivre ensemble est une arme qui peut les faire tomber. Avec la prière de juin dernier au Stade des martyrs, Dieu leur avait donné l'opportunité de se repentir malheureusement ils ne l'ont pas saisi et ce temps-là est dépassé. Dans la vision de réconciliation nationale que nous prônons, qu'ils demandent simplement pardon au peuple pour tout ce qu'ils ont commis", a-t-elle indiqué.
S'agissant de la cérémonie de prestation de serment des 3 juges nommés à la Haute cour qui a été boycottée par la famille politique de J. Kabila, M-J Ifoku qualifie cette attitude de "honteuse" et estime que l'alliance entre les coalisés n'a plus sa raison d'être.