ACAJ exige sa réduction substantielle à l’Assemblée nationale. 

On entend çà et là des protestations sur la pension que touche Joseph Kabila en tant qu’ancien Président de la République conformément à la loi sur le « Statut d’ancien chef de l’Etat élu». Un pension que certains Congolais trouvent très salée comme Me Georges Kapiamba d’ACAJ. Ce dernier soutient, documents en mains, que Joseph Kabila touche mensuellement 680.000 USD du trésor public. Il trouve cela énorme comparativement aux recettes de l’Etat qui sont au rouge.

ACAJ s’interroge pour savoir comment un compatriote peut toucher 680.000 dollars américains par mois avec budget de l’Etat toujours minime, qui ne permet pas de financer les secteurs de développement du programme du gouvernement. ACAJ demande par ailleurs à l’Assemblée nationale de réduire substantiellement cette pension de l’ancien Président de la République Joseph Kabila en la ramenant à des proportions acceptables.

Ce montant est astronomique et rien ne le justifie selon toujours le Coordonnateur d’ACAJ. Du côté de la Présidence de la République, on s’attaque aussi à cette pension. Le conseiller économique du chef de l’Etat Marcellin Bilomba, avait indiqué autrefois que cette pension contribuait au dépassement dénoncé dans les dépenses dans la reddition des comptes vu qu'elle émarge au budget de la Présidence de la République.

Ce qu’avait contredit toujours en son temps le ministre des Finances, Sele Yalaghuli, qui, lui, montre que la pension de Joseph Kabila en tant qu’ancien Président de la République émarge plutôt au Budget du ministère du Budget et non de la Présidence de la République comme on l’a laissé entendre. Toutefois, ni la Présidence de la République ni le ministre des Finances n’ont divulgué le montant de la pension de Joseph Kabila comme ancien Président de la République.

C’est Georges Kapiamba d’ACAJ qui, le premier, a révélé ce montant de 680.000 USD sur foi des pièces-comptables de la BCC en sa possession. Si tel est le cas, il y a lieu que l’Assemblée nationale accède à sa demande pour réduire le montant de cette pension sociale de Joseph Kabila en restant dans la marge de sa qualité d’ancien Président de la République avec une pension raisonnable qui tient compte des réalités du trésor public. Question d'avoir un montant qui ne puisse pas pousser les gens à jeter Joseph Kabila à la vindicte populaire.

La faute est peut-être à voir du côté du contexte politique qui y a prévalu à l’époque de l’examen de la loi sur le « Statut d’ancien chef de l’Etat » initiée par le sénateur Modeste Mutinga Mutwishayi. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est l’abrogation pure et simple de cette loi comme on l’exige à l’UDPS. D’autant plus qu’ils ne comprennent peut-être pas aujourd’hui, le prochain ancien chef de l’Etat, c’est l’actuel Président de la République Félix Tshisekedi de l’UDPS. Il deviendra à cette occasion sénateur à vie exactement comme Joseph Kabila. Saura-t-il en mesure de vivre uniquement avec ses émoluments de sénateur ? C’est insuffisant quand on tient compte du standing d’un ancien Président de la République.

C’est là qu'intervient la pension prévue par la loi sur le « Statut d’ancien chef de l’Etat » vient en compensation des émoluments de sénateurs. Sa valeur doit être fixée de manière objective et impersonnelle sans tenir compte ni de Joseph Kabila ni de Félix Tshisekedi. Ce qui permettrait à ce qu’un nouveau Pouvoir ne puisse la remettre en cause comme c’est le cas à ce jour.

A noter que la loi sur « le Statut d’ancien chef de l’Etat élu» n’avait visé que la personne de Joseph Kabila qui était fin-mandat. Outre le caractère social de la pension, la loi a aussi fixé les immunités des poursuites pour l’ancien chef de l’Etat qui ne peut être poursuivi pour des faits commis pendant l’exercice de ses mandatures. Il y aussi la question si existentielle de sa sécurité avec sa famille biologique. Combien d’hommes et avec quels types d’armes l’Etat doit –il mettre à sa disposition pour sa sécurité? Tout cela est défini dans la loi sur le « Statut d’ancien chef de l’Etat » du sénateur Modeste Mutinga Mutwishayi.


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