Ministre d’Etat en charge de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala sonne l’alarme. Maintenant que dame la pluie va bientôt reprendre son cycle, il faut obligatoirement rendre viable le site du Camp Tshatshi abritant les maisons préfabriquées de militaires. Car si rien n’est fait, on court le risque d’une catastrophe. Mieux, les eaux de pluie pourraient emporter toutes les maisons préfabriquées, au préjudice de tout un pays.

Toutes ces révélations ont été faites par Pius Muabilu, celui à qui le Gouvernement a demandé de s’occuper désormais du volet Urbanisme et Habitat du programme d’urgence de 100 premiers jours du Chef de l’Etat. Il a reçu comme mission de relancer ce programme au bénéfice des militaires, mais aussi de faire le suivi pour parachever ledit volet. S’y étant rendu le 03 septembre dernier, accompagné du Secrétaire général de son Ministère, du Dircab, du Dircaba, ainsi que des conseillers, le ministre d’Etat a fait un constat macabre.

Il se révèle après cette visite, plusieurs défaillances techniques, notamment l’absence d’études du sol, la non-viabilisation du site, le non-aménagement du sol, les maisons construites sur un sol meuble pouvant provoquer leur affaissement. Il cite aussi l’absence de livres topographiques, de plans d’assainissement du site, l’absence d’adduction d’eau, de raccordement en électricité et d’installation domestique, l’absence de caniveaux, l’absence d’exécutoire pour la gestion et de drainage des eaux de gouttières des toitures, l’absence des fosses septiques et des puits perdus.

En bref, il s’agit des maisons qui sont posées et montées sur des dalles amovibles de plus ou moins 15 cm, sans pilotis. Ce qui est grave, le reste des maisons qui ne sont pas montées sont jetées à même le sol, exposées aux intempéries.

C’est au regard de cet état des lieux que le ministre d’Etat, parlant d'un projet qui traduit la volonté du Président de la République d’améliorer les conditions de vie des militaires, a fait hier un rappel des troupes concernées par cette affaire. La Regideso, la Snel, l’OVD, les experts de la Primature et d’autres Ministères concernés vont s’associer à ceux de l’Urbanisme et Habitat. La finalité d’une telle démarche est que chacun en ce qui le concerne, apporte sa contribution en vue de la poursuite des travaux sur place.

Pour ce faire, deux actions urgences méritent d’être menées tout de suite. De un, Muabilu va dépêcher dès aujourd’hui, une délégation composée d’experts, pour se rendre compte sur place, évaluer, chiffrer, réévaluer et présenter un diagnostic objectif pour élaborer un rapport approprié. Lequel sera transmis à l’autorité du Premier ministre, pour que celui-ci fixe des orientations. De deux, le ministre se propose d’actualiser un Arrêté pris par son prédécesseur, pour permettre aux experts de réaliser ces travaux. « Si on ne fait rien, dès qu’il y a une pluie, nous allons perdre toutes ces maisons. Nous devons sauver ce qui peut l’être, le minimum de viabilisation », précise-t-il.

En effet, le ministre de l’Urbanisme et Habitat doit intervenir dans ce programme qui est au centre des procès tant au premier qu’au second degré devant les cours et tribunaux, il est de l’intérêt de tous que prochainement, les choses soient faites selon les règles de l’art. Ne dit-on pas qu’il ne sert à rien de courir, il faut partir à temps ? Des programmes d’une telle ampleur devront être astreints à la rigueur de la procédure en la matière. Comme pour dire qu’avant la mise en exécution du projet, il est toujours important d’exiger des études de faisabilité. Ce ne sont que ces études qui sont à même de donner des détails techniques, en ce qui concerne le sol, la canalisation, la gestion de déchets, l’adduction d’eau et encore le raccordement à l’électricité, etc.

groupelavenir
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