L’histoire politique récente de la RDC renseigne que l’ancien président Joseph Kabila recourait aux dialogues et concertations nationales pour se sortir des situations embarrassantes. Une stratégie de légitimation qui a souvent permis de le garder plus longtemps au pouvoir. 

Ce fut le cas avec les concertations nationales de 2013 qui devaient l’aider à colmater, tant soit peu, les fissures que les élections chaotiques de 2011 avaient causées à ce Congo malade. A la fin de son second mandat, la pratique était devenue le pilier pour soutenir un pouvoir illégal et illégitime (hors mandat constitutionnel). 


 Hier victime, Fatshi aurait assimilé la leçon Les concertations de Kabila étaient des moments forts au cours desquels « l’homme de Kingakati » organisait le débauchage systématique des opposants à son régime. Une sorte de mercato politique qui n’avait épargné ni le MLC de Jean Pierre Bemba, ni l’UDPS d’Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, ni le Rassemblement de l’opposition (Rassop) issu du conclave de Genval. 


 Aujourd’hui, après deux ans d’une coalition au pouvoir avec le FCC de Kabila, coalition marquée de soubresauts et querelles politiques interminable, Félix Tshisekedi trouve l’occasion de reproduire ce que faisait Joseph Kabila. Il vient d’organiser des consultations nationales en vue de créer, selon lui, une « union sacrée de la nation ».



 En réalité, la stratégie vise plutôt une autonomisation du pouvoir d’un président de la République à qui son prédécesseurs fait de l’ombre. La méthode produit les mêmes effets comme à l’époque de Kabila. 



Curieusement, cela se fait contre ce dernier et sa troupe. Des alliés à Tshisekedi Une scission s’observe dans les rangs du FCC. Alors que celui-ci s’est montré réticent en posant des conditions pour sa participation à ces concertations de Tshisekedi, certains de ses caciques ont quant à eux choisi de répondre à l’invitation du président. Ils sont largement favorables à prendre part à la fameuse union sacrée de la nation. 



 Contrairement à Kabila, Félix peut aussi compter sur ses anciens amis de l’opposition. Jean Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Gabriel Kyungu… Ils ont dit oui aux consultations et ont exprimé leur soutien au président. Même le prix Nobel Dénis Mukwege y a répondu. 


 habarirdc.net
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