Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a entamé ce lundi 2 novembre 2020 les consultations.

Il a démarré ses audiences par les institutions d’appui à la démocratie dont la CENI, le CNSA, le CSAC, la CNDH et les confessions religieuses. Les partis et regroupements politiques sont évidemment programmés.
Certains de leurs leaders sont déjà en possession de leurs actes d’invitation. C’est le cas notamment de Moïse Katumbi, un des ténors de Lamuka et Président de Ensemble pour la République dont l’arrivée à Kinshasa pour la première fois depuis son retour d’exil est prévue le vendredi 6 novembre prochain. On s’attend à un accueil délirant des Kinois en hommage à l’homme du troisième pénalty, qui a été au four et au moulin pour l’alternance au sommet de l’État.
On se rappelle que le bras de fer entre les partenaires de la coalition FCC-CACH au sujet des ordonnances de mutation des deux juges de la Cour Constitutionnelle remplacés par d’autres, ajouté à cela l’absence remarquée, en guise de protestation, des présidents de deux chambres du parlement et du Premier ministre, tous du FCC, à la cérémonie de prestation de serment des concernés, en présence du Président de la République.
L’adresse à la Nation, annoncée le même jour dans la soirée, un condensé de six minutes, n’a trompé personne.
Félix Tshisekedi, énervé par ce qu’il perçoit comme des entraves à sa vision de la restauration de la paix et de la sécurité, de la bonne gouvernance, de l’indépendance de la justice, de la modernisation du pays et de l’amélioration des conditions sociales des populations a appelé à l’émergence d’une nouvelle majorité sous forme d’une union sacrée des patriotes pour faire face aux graves défis auxquels est confrontée la RDC.

Union sacrée ou dissolution

Pari difficile, mais non impossible. Difficile, puisque la majorité est détenue largement aujourd’hui à l’Assemblée Nationale par le FCC qui resserre ses rangs autour de l’ancien Président de la République, son Autorité morale. Pas impossible du fait de la mobilité légendaire du personnel politique congolais mais au-delà du sursaut d’orgueil qui peut pousser certains leaders politiques de faire le choix du salut de la Nation par rapport à la quête effrénée des égoïstes.

Quoi qu’il en soit, le Président de la République, désormais conscient de ses prérogatives qui sont au dessus des engagements pris sous seing privé, peut recourir, s’il n’arrive pas à réunir sa majorité, à des solutions constitutionnelles telles que la désignation d’un informateur dont l’échec pourra le conduire à la dissolution de l’Assemblée Nationale pour des nouvelles élections. Qui sait? Peut être que la crainte de cet épouvantail pourrait pousser certains chefs des regroupements politiques membres du FCC à traverser de l’autre côté.

alternance.cd/

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