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En attendant, des voix sages déconseillent au Chef de l’Etat tout passage en force.

  Que va dire le Président Félix Tshisekedi, après ses consultations de près de trois semaines au Palais de la Nation ? Enigme. A quand son discours ? Est-ce demain ? Après demain ? Les Congolais devront-ils encore attendre pendant plusieurs jours ? Mystère, dans la mesure où aucun Congolais, au stade actuel, ne pourrait prétendre sonder l’agenda du Chef.


Entretemps, l’impatience gagne les esprits. Les attentes se généralisent. Les hypothèses se multiplient. Des supputations aussi. De la poursuite de la coalition au pouvoir à la liquidation de l’Assemblée nationale, en passant par le divorce FCC-CACH, aucun scénario n’’est exclu dans l’opinion. Dans tous les cas de figure, le Chef de l’Etat reste le seul à détenir le secret de son «référendum» très sélect.

Cependant, des voix sages appellent le Président de la république à agir en toute responsabilité et lui déconseillent, en même temps, tout passage en force. Un forcing qui ne profiterait sans doute à personne. Surtout pas au pays dans son ensemble. En cette période très particulière de crise institutionnelle avérée, d’aucuns estiment que l’heure n’est plus aux propos va-t-en guerre de part et d’autre. Bien au contraire, les Congolais ont le regard tourné vers leur Président de la république, symbole de la nation et garant de la cohésion, de l’unité nationale. Et donc, il appartient désormais, au Chef de l’Etat d’agir seul, devant sa conscience, en se souvenant de son serment constitutionnel.




VIVEMENT LA MODERATION

Dans la foire aux spéculations actuelles, nombre d’extrémistes, à bras raccourci, développent des discours compromettants. Si tout ne dépendait que de ces radicaux, l’option à lever serait celle de mettre au placard, les institutions issues des élections du 30 décembre 2018. Option que nul esprit épris de paix et de patriotisme, ne pourrait ni concéder ni conseiller au Président de la république.

Que gagnerait Félix Tshisekedi, au cas où il céderait à la pression de ceux qui préconisent un passage en force ? Là est donc la question. Et même toute la question. Poser la question, c’est à la fois y répondre, jugeait Albert Camus. Cependant, il s’avère que pour plusieurs raisons liées aux aspirations légitimes des Congolais, la problématique ci-dessus semble consubstantielle à l’ordre institutionnel actuel au pays.


Commandant suprême des Forces armées de la RD Congo, Félix Tshisekedi l’est incontestablement. Magistrat suprême du pays, garant du bon fonctionnement des institutions, symbole de la nation, de la cohésion et de l’unité nationale, Fatshi l’est constitutionnellement. Depuis le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi- fils de son défunt père- est donc au plus haut sommet de l’Etat d’un pays qui, du fait de sa complexité, impose irréversiblement une modération institutionnelle, l’avenir du pays ne doit plus être perçu sous le prisme d’hommes forts. Dit autrement, la RD Congo, dans sa situation actuelle, plus qu’hier, n’a plus besoin d’hommes forts. Bien au contraire, le pays nécessite impérativement des institutions plus fortes pour son décollage.

Dans l’écologie politique actuelle du pays, personne ne dissuaderait les deux patrons de la coalition au pouvoir, de se parler en toute franchise. En d’autres termes, le Président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, en sa qualité de Chef de la Majorité parlementaire actuelle, ont tout intérêt à se surpasser pour avantager le pays. Agir dans ce sens, ces deux acteurs majeurs du jeu politique actuel du pays gagneraient en crédit et mériteraient de la patrie.




EPARGNER LES CONGOLAIS D’UNE NOUVELLE CRISE

L’humanité, affirmait Karl Marx, ne se pose jamais que des problèmes qu’elle est capable de résoudre. A la lumière de cette assertion, on peut dès lors inférer que la crise actuelle en RD Congo est insoluble. Au demeurant, on ne peut en même temps, préconiser un passage en force et privilégier l’intérêt supérieur du pays. Les deux approches sont à tout le moins antinomiques.

Tout bien considéré, u passage en force risque d’installer le pays dans une autre crise où les Congolais seraient les vrais perdants qui, après plusieurs années de guerre, ont besoin de tout. En tout cas, sauf un énième conflit armé. Alors, autant négocier en amont, plutôt qu’en aval. Un après qui pourrait s’avérer trop tard, a l’égal de ce fameux extincteur qui arrive toujours après que les flammes ont tout consumé.

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