Les événements se succèdent et se ressemblent depuis plusieurs jours dans le microcosme de la politique congolaise. On parle surtout d’ attentats et de coup d’État ; un nom revient comme un refrain écrit d’avance, celui du professeur Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du FCC. Il serait à l’origine d’un plan dont l’objectif est de neutraliser physiquement Félix Tshisekedi.

Ces accusations graves se propagent à grande vitesse depuis l’affaire Barnabé connu pourtant pour son style de communication direct contre toute la classe politique congolaise et dont la récente condamnation suscite encore la controverse. Peu importe et en attendant que la justice clarifie les choses, l’alibi semble avoir été trouvé par ceux qui veulent la tête de Néhémie Mwilanya.

Selon certaines indiscrétions du camp presidentiel, le prof aurait réussi le coup de poker de maintenir la majorité parlementaire face aux assaillants UDPS déterminés à opérer le grand débauchage. C’est donc un motif suffisant pour l’éliminer politiquement et affaiblir le FCC. C’est en réalité une bataille de survie que les réseaux proches de Félix Tshisekedi n’entendent pas perdre.

En politique comme en guerre, les armes ne sont pas toujours conventionelles. Des vidéos visant à compromette, sans fournir des preuves, le proche lieutenant de Joseph Kabila circulent sur la toile depuis plusieurs heures. Les vielles méthodes dictatoriales sont remises en circulation pour barrer la route aux acteurs gênants. Denis Myange de l’association « objectif liberté » déplore ce recul vers l’époque des Bokassa et autres Mobutu.

Du côté FCC, le Coordonnateur National poursuit son travail normalement même si les États Majors des regroupements politiques membres de la plate-forme ne cachent pas leur exacerbation. Le peuple attend autre chose de la classe politique que des montages aussi grossiers, tempête l’un des cadres du FCC qui lis dans ces manoeuvres un signe de mauvais augure pour les dirigeants de l’UDPS.

Il semble en effet que l’échec constaté des consultations présidentielles aurait compliqué le jeu tactique de l’UDPS au point que désormais deux camps se font face autour de Félix Tshisekedi. Les colombes réclament le départ des radicaux qui comme des démineurs trouvent le chemin de leur existence que dans un champ larvé de bombes. Les derniers montages contre le FCC rappellent peut-être que les extrémistes sont loins de courber l’échine.
Olivier Mundere
Congo Politis

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