Depuis octobre dernier, la situation politique est tendue en République Démocratique du Congo. Certains parlent d’une crise aigüe à laquelle il faudrait trouver des vrais remèdes. Tout est parti de la prestation de serment par les trois nouveaux juges constitutionnels nommés par le président de la République. Le FCC avait appelé les siens à boycotter cette cérémonie organisée au palais du peuple, siège du parlement. Eh bien, cet avant-midi là, plusieurs têtes du camp de l’ancien Président de la République, n’étaient dans la salle, sauf le ministre de l’urbanisme et habitat, Pius Mwabilu, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa Gentiny Ngobila, et quelques personnalité à compter au bout du doigt. « Comportement républicain », s’était expliqué Pius Mwabilu sur sa présence dans la salle du congrès.


Mais depuis cette cérémonie, le tissu politique s’est davantage dégradé. Le Président de la République a lancé les consultations, annoncé la fin de la coalition FCC-CACH, la nomination imminente d’un informatique, pour identifier une nouvelle majorité à l’assemblée nationale. Le but est de créer une union sacrée pour la nation, en vue d’une gouvernance autour de sa vision et de l’intérêt supérieur du peuple congolais. Cette nouvelle configuration qui se dessine plutôt bien depuis la chute du bureau de Jeanine Mabunda a l’assemblée nationale, a déjà du soutien de tous bords. Pius Mwabilu est lui, conquis et convaincu du bien-fondé de l’initiative de Félix Tshisekedi qu’il soutient désormais publiquement, sans gêne, ni complexe.


Pourtant membre du FCC jusqu’à il y a quelques semaines, l’actuel ministre de l’urbanisme et habitat semble avoir viré à 180 à l’heure. Officiellement, il n’a jamais déclaré son départ du Front Commun pour le Congo, mais ses faits et gestes ne peuvent plus rien contredire. « En bon républicain, j’ai échangé avec le chef de l’Etat dans le cadre des consultations. Il a été question de l’avenir de notre pays et du bien-être de notre peuple. J’ai privilégié l’intérêt général plutôt que les intérêts personnels », avait déclaré Pius Mwabilu sur son compte twitter après la rencontre avec Félix Tshisekedi.

Ses jours au FCC étaient déjà comptés. Il a eu des problèmes avec son regroupement politique AA/a, menacé d’éviction par le camp de Kokonyangi, il n’a pas désarmé. Il est allé en justice et obtenu gain de cause. Pius Mwabilu et plusieurs députés de son regroupement politique sont visiblement acquis à la cause de l’union sacrée prônée par le président de la République. Les signes ne trompent pas. Une perte importante pour le FCC et un renfort de taille pour Félix Tshisekedi. « Une page est tournée. Celle des politiques nombrilistes et minimalistes. Fatshi veut rendre aux congolais les nées volées par les sauterelles de tout genre. Dans un esprit d’unité, soutenons-le et agissons pour un Congo beau et respecté » a réagi Pius Mwabilu, après le discours du chef de l’Etat sur l’état de la nation, lundi 14 décembre devant les deux chambres du parlement réunies en congrès. Tout est clair, limpide, une page tournée, Pius Mwabilu est conquis dans l’union sacrée.

Acturdc.com
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