24 Janvier 2019-24 Janvier 2021. Cela fait exactement 2 ans jour pour jour que le président Félix Tshisekedi a accédé à la magistrature suprême. 2 ans après, toutes les couches sociales dressent son bilan de gouvernance, notamment la classe politique.


Pour Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le bilan de Félix Tshisekedi est « chaotique ». Il affirme que les textes règlementaires régissant le pays ne sont plus respectés et c’est un danger pour notre jeune démocratie.


Radio Okapi : Deux ans après l’alternance et la passation pacifique du pouvoir, quel bilan faire à mi-parcours du bilan de Félix Tshisekedi ?


Ferdinand Kambere : C’est une catastrophe. Le Président lui-même a juré depuis des mois à ne pas convoquer le Conseil des ministres. Entre temps, son parti pousse les députés, par l’achat de conscience [à adhérer à sa vision]. Et l’attitude de l’ancien Président de la République, autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC), il a pris du recul, non pas par faiblesse, mais parce qu’il sait que ce qui a été fait, c’était pour donner la place aux nouvelles institutions de fonctionner. Mais il y a une volonté d’un côté de tout torpiller, alors qu’il y a la Constitution et des règlements. Et maintenant, on veut faire participer la Cour constitutionnelle dans ce tripatouillage, on veut faire participer le Bureau d’âge dans cela, et les gens semblent se complaire. Et le Président de la République et l’UDPS ne savent pas que seuls les partis politiques qui ont participé aux élections de 2018 qui ont des élus à l’Assemblée nationale.


Reconnaissez-vous que l’Union sacrée est un aveu d’échec de la coalition FCC-CACH ?


Non. C’est une illusion pour organiser une escroquerie politique, et vouloir couvrir cet affront contre une démocratie chèrement acquise. Ça faisait 60 ans, si ce n’était pas Joseph Kabila avec qui on a eu cette alternance, appuyé par toute la communauté internationale, à travers la mission qui est ici, pour que dans sa mission de stabiliser le pays qu’il y ait la démocratie, on en serait arrivé là ? maintenant, un bénéficiaire de cette alternance démocratique arrive au pouvoir, et il a un pouvoir totalitaire et dictatorial.


Selon certains observateurs, c’est l’échec commun et vous devez l’assumer et le partager ensemble…


Non. L’échec ne va pas être partagé.


Mais vous étiez à Mbuela Lodge pour partager les postes.


Oui, heureusement que vous en reparlez. Au début de chaque législature, on identifie la majorité, parce au sein de cette majorité qu’est issu le gouvernement. Et pour être investi, il doit avoir un programme. Comme il y avait deux forces politiques distinctes qui se mettaient ensemble, le FCC et le CACH, il fallait mettre ensemble un programme commun qui allait être soumis au niveau du Parlement. Nous le disons toujours, c’est au-début qu’on identifie la majorité. Au lieu d’évaluer ce programme à mi-parcours, ça se passe partout comme ça, mais l’objectif de notre partenaire est de tout chambouler.


Pour les années qui restent, quels sont les défis à relever


Ces agissements démontrent que ces gens ne pensent pas aux élections. Les défis sont majeurs et les premiers, c’est se battre pour qu’il y ait la stabilité politique au niveau du fonctionnement des institutions. Qu’on organise l’économie. Eux qui disaient hier que l’Union sacrée n’est pas un parti, eux qui disaient que le FCC n’a pas de personnalité et que c’était un accord, mais ils disent à leurs partenaires Jean-Pierre Bemba et Katumbi de ne pas espérer avoir un accord. Mais on est dans quoi ? On est le MPR [Mouvement populaire de la révolution, ancien parti unique de la RDC, dirigé par le feu Président Mobutu], on est dans ça, vouloir ou pas.


LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top