L’Union sacrée de la Nation qui se forme autour de Félix Tshisekedi subit sa première épreuve de feu. Si le camp de Jean-Pierre Bemba n’a pas encore dit son dernier mot sur sa participation ou non à l’Union sacrée, les proches de Moïse Katumbi, eux donnent clairement leur position : pas question de participer, pour le moment, à l’Union sacrée. Au cours d’une émission radiophonique ce samedi 16 janvier, le député national d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Mohindo Nzangi annonce que dans les conditions actuelles, ils ne sauront participer à l’Union sacrée. Ce député national révèle que Félix Tshisekedi n’a pas répondu à leur cahier de charge.


“Dans les conditions actuelles, nous ne serons pas dans l’Union sacrée. Nous avons reçu un message clair de nos amis du CACH que nous avons fait le travail. Ils ont déjà obtenu la majorité parlementaire avec les députés du FCC qui les rejoignent. Le nombre de députés du FCC est déjà suffisant. Nous devons laisser le Chef de l’État conduire seul comme il sera le seul comptable en 2023“, révèle Mohindo Nzangi d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.

L’élu de Goma, le député national Mohindo Nzangi dénonce également “le manque de concessus sur le programme, sur la manière de faire ce qu’implique aussi le manque de consensus sur les prochains animateurs des institutions”. Mohindo Nzangi reproche les membres du CACH de jouer à un jeu de dupe “où on vous demande de faire d’abord tomber ceci et après nous allons discuter”.

Pour d’aucuns, il est question de querelles des postes. Durant une ultime rencontre avec Félix Tshisekedi, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi ont réitéré leur position. « Moïse Katumbi veut que la présidence du Bureau de l’Assemblée nationale revienne à sa coalition. De son côté, Jean-Pierre Bemba veut être nommé Premier ministre. Mais le Président leur a dit qu’il avait déjà fait ses choix pour les deux postes », expliquait un Conseiller du président qui a requis l’anonymat.

En somme, selon des informations concordantes, Félix Tshisekedi aimerait bien garder Modeste Bahati comme Premier ministre, « ou confier le poste à l’aile du FCC qui vient de rejoindre l’Union sacrée », explique notre source. Par ailleurs, pour l’Assemblée nationale, le président songe à Jean Pierre Lihau, fils de Marcel Lihau, un des trois fondateurs de l’UDPS aux côtés d’Etienne Tshisekedi. Lihau est également un ancien de la coalition de Joseph Kabila.

Mais Félix Tshisekedi ne veut surtout pas laisser un boulevard à ses nouveaux alliés. Car en visant l’Assemblée nationale, Moïse Katumbi cherche surtout à superviser la révision constitutionnelle autour des prochaines élections de 2023. L’ancien gouverneur du Katanga était le grand absent de la présidentielle de 2018. Joseph Kabila et son régime ont tout fait pour l’en exclure, prétextant notamment qu’il n’avait pas de nationalité congolaise d’origine. Mais Katumbi a pendant longtemps été proche de Félix Tshisekedi, ayant notamment formé la coalition du Rassemblement en 2016 aux côtés d’Etienne Tshisekedi, le père de l’actuel président.



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