La République démocratique du Congo (RDC) lancera la semaine prochaine une campagne de sensibilisation et d’explication à la population pour promouvoir le vaccin contre le coronavirus, dans un pays où cette question est sensible, a annoncé lundi le ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo. « Nous allons bientôt présenter à la population le vaccin, et nous allons commencer la campagne (de sensibilisation à la) vaccination à partir de la semaine prochaine », a déclaré le ministre à la télévision publique.

« Et nous pensons que nous allons bientôt introduire le vaccin ici, évidemment après avoir fait des analyses approfondies », a-t-il ajouté, sans révéler le nom du vaccin choisi ni la date du début de la vaccination effective.

La vaccination contre le coronavirus est un sujet très délicat en RDC, où la méfiance envers le vaccin est répandue. Dans ce contexte, des nombreux messages évoquant des théories du complot sont régulièrement partagés dans les réseaux sociaux.

Le vaccin contre le Covid-19 « c’est une voie inévitable maintenant. Même si ce n’est pas obligatoire pour la population (…), c’est une voie nécessaire qui peut sauver des vies », a dit le Dr Longondo.

Les premiers cas de coronavirus ont été diagnostiqués en RDC le 10 mars 2020. Depuis, 23.671 cas ont été enregistrés, pour 681 décès, selon le dernier bilan officiel publié lundi. Sur les 26 provinces du pays, 23 sont touchées par la pandémie, la capitale Kinshasa étant en tête des contaminations (18.575 cas).

Le 11 janvier, le président Félix Tshisekedi avait salué deux « produits congolais » censés traiter le coronavirus.

« Le vaccin est un passage obligé. Mais nous privilégions aussi le traitement curatif. Je crois que nous avons deux produits qui promettent en tout cas par les premiers résultats qu’ils montrent. Ce sont des produits congolais », avait-il déclaré.

A Kinshasa, l’un de ces produits, le « Manacovid » se vend en pharmacie sans ordonnance.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait accueilli ces annonces présidentielles avec prudence. « Les essais cliniques sont essentiels pour fournir des preuves scientifiques sur la sécurité, l’efficacité et la qualité de tous les médicaments, que l’approche soit traditionnelle ou moderne », avait souligné l’OMS.

Dimanche, le ministre de la Santé a annoncé la « résurgence » d’Ebola dans une région de l’Est du pays, où l’OMS a dépêché une équipe d’épidémiologistes après la mort d’une femme de 42 ans de cette maladie, trois mois après la déclaration de la fin d’une précédente épidémie, la onzième à frapper l’ex-Zaïre.

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