La réaction officielle de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), exigeant «des élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023 et pas plus tard», est enfin tombée. «L’UDPS ira aux élections en 2023, si élections il y a», a déclaré, à haute et intelligible voix, son Secrétaire général. Augustin Kabuya Tshilumba l’a fait savoir hier jeudi 4 février au cours d’une matinée politique qu’il a animée au siège de la formation tshisekediste, sur la 11ème rue, le long du boulevard Lumumba.
Selon le numéro 2 du parti présidentiel, il n’y a pas, à proprement parler, contradiction entre sa formation politique et les évêques catholiques. «Eux nous ont rejoints», explique Augustin Kabuya à l’assistance, précisant que deux jours avant la déclaration de la CENCO, il avait réuni les présidents sectionnaires du parti et ils avaient parlé élection.
«L’UDPS est prête à aller aux élections, même si elles sont organisées demain. Un étudiant qui a bien assimilé ses cours ne peut nullement avoir peur de la session d’examen», fait observer Kabuya qui assure que son parti «affrontera avec succès ces scrutins».
Mais, cela n’empêche pas le Secrétaire général du parti présidentiel de rappeler quelques préalables à l’organisation desdites élections. Notamment tout le travail encore à faire au niveau du Parlement (les réformes électorales) et le recensement de la population.
Devant des militants de l’UDPS, survoltés comme souvent dans ces genres de manifs, Augustin Kabuya dit s’étonner que, ce soit aujourd’hui les évêques de la CENCO qui mettent la pression autour de la question d’élections, alors que ce sont les mêmes qui, en 2018, avaient tenté de convaincre l’UDPS de ne pas aller aux élections. «Notre réponse a été très ferme à ce sujet : avec ou sans machine à voter, nous irons aux élections».
Par ailleurs le Secrétaire général de l’UDPS s’est dit opposé aux militants qui s’illustrent dans des injures à l’endroit des évêques de la CENCO, car, a-t-il soutenu, ils font leur travail».
Dans un récent message intitulé «Déchirez votre cœur, et non vos vêtements», archevêques et évêques membres du Comité permanent de la CENCO appellent à l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Et pour cela, les prélats catholiques conseillent d’entamer des réformes électorales et celles en rapport avec la CENI. Ce n’est pas tout. Pour éviter tout «glissement», ces pères spirituels invitent le Parlement à «consacrer, en priorité, la session de mars aux lois sur les réformes électorales et l’organisation de la CENI». Seront-ils entendus ?