" Demain si vous tergiversez, je ferai sortir le peuple dans la rue, " prévient Martin Fayulu, le porte-étendard de Lamuka à la présidentielle de décembre 2018. Devant les étudiants de Kinshasa au collège Boboto le samedi 20 mars dernier, Martin Fayulu a menacé de déverser le peuple dans la rue au cas où il n'y aurait pas élections en 2023. Une proposition intervient dans le cadre de la vulgarisation de la proposition de loi de LAMUKA, portant organisation et fonctionnement de la CENI.






Pour le coordonnateur en exercice de la coalition LAMUKA, aucun glissement (non-tenue des élections en 2023) ne sera toléré. "Nous sommes des gens qui respectons la Constitution. Nous demandons d'aller aux élections. Nous faisons des propositions, mais demain, le peuple en aura marre. Si vous tergiversez, moi Fayulu je ferai sortir le peuple dehors", a mis en garde Martin Fayulu.

En outre, le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) a souligné qu'il n'a jamais eu peur de marcher. "Je n'ai jamais eu peur de sortir. je n'ai jamais eu peur de marcher", a martelé le président de l'ECIDé.

LA CENCO, UN ALLIE

Dans la foulée, l'ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018 précise que l'article 64 de la Constitution est une obligation pour tout citoyen Congolais. Dans son combat pour obtenir les élections dans le délai constitutionnel, Martin Fayulu n'est pas seul. Il a des alliés de taille : les évêques regroupés au sein de la CENCO qui avaient reconnu en lui le véritable vainqueur de la présidentielle de 2023.

Les princes de l'Eglise qui insiste sur la tenue des élections en 2023, ont déjà dévoilé leur feuille de route pour préparer cette échéance électorale.

Outre les évêques, une frange de la communauté internationale avec la Belgique, ont appelé au respect du délai constitutionnel dans l'organisation des élections.

CENI : NON AU CHOIX TRIBAL

A l'UDPS, les langues se sont déliées pour s'attaquer à l'Eglise catholique et justifier "le glissement". Après le Secrétaire général du parti présidentiel, qui a soutenu l''identification de la population par le recensement comme préalable pour l'organisation des élections, Victor Wakenda a, quant à lui, demandé aux députés d'adopter une motion pour remettre le compteur à zéro

Parlant de la réforme de la CENI, Martin Fayulu exige que la sélection des membres de la CENI se fasse sur base de compétence et non de l'appartenance clanique.

Il propose également que le bureau de la CENI soit composé de 17 membres issus exclusivement de la société civile : deux à recruter sur appel d'offre à la candidature pour les postes de rapporteur et rapporteur adjoint et deux provenant de l'Administration Publique pour les postes de questeur et questeur adjoint.

Fayulu plaide aussi pour l'institution d'un secrétariat technique national qui comprendra le secrétariat exécutif national, jadis l'organe administratif, le secrétariat national de traitement et le secrétariat national des opérations. Tous épaulés par les différentes directions et secrétariats exécutifs provinciaux ainsi que les antennes pour une "meilleure qualité de l'administration électorale ".

" LA DEPOLITISATION DE LA CENI, UN IMPERATIF "

Pour sa part Adolphe Muzito, membre du présidium de Lamuka, a démontré combien la dépolitisation de la CENI est un impératif pour faire triompher la vérité des urnes.

D'après le Premier ministre honoraire, la Commission Electorale Nationale Indépendante se politise de plus en plus et faillit à sa mission " La CENI se politise de plus en plus au lieu de s'améliorer. Dans des pays des vieilles démocraties, les élections ne s'organisent pas par la CENI mais, elles sont plutôt gérées et organisées par l'administration publique, à travers le ministère de l'intérieur ", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : " Nous avons créé la Commission Electorale Indépendante dans la précipitation, vu que le pays venait de subir de fortes turbulences et que nos dirigeants de l'époque avaient plusieurs divergences entre eux qui rendaient l'administration faible. Cette CEI comprenait 21 membres, tous issus des partis politiques".

Soulignons que l'actuel bureau de la CENI travaille hors mandat et doit impérativement être remplacé.

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