La proposition de loi sur le verrouillage des hautes fonctions qui dépendent de la souveraineté de la République, notamment la présidence, déposée à l'Assemblée nationale continue à déclencher des réactions.
Des chefs coutumiers de la province du Haut-Katanga qui affirment que cette proposition de Noël Tshiani qui vise à "écarter leur fils Moïse Katumbi Chapwe".
Ils l'ont fait savoir le lundi 12 juillet 2021 dans une déclaration faite à la presse. Selon eux, cette proposition de loi est "inopportune, rétrograde, conflictogène et ségrégationniste".
"Nous affirmons haut et fort que cette proposition de loi vise à écarter notre fils Moïse Katumbi Chapwe et d'autres congolais d'élections anticipées", ont-ils déclaré au micro de 7SUR7.CD.
Les chefs coutumiers de l'espace Haut-Katanga notent, en effet, qu'ils sont contre cette proposition et appellent les députés et sénateurs à faire échec à celà.
"Cette proposition de loi n'est pas adaptée à un État qui veut se construire comme nation moderne. Conscients de nos responsabilités, entant que détenteurs de pouvoir du sol et du sang, et épris par l'esprit de paix, de concorde et de Nous, grands chefs coutumiers de la province du Haut-Katanga, nous nous opposons à cette proposition de loi au nom de la cohésion nationale et du vouloir vivre ensemble et d'une partie à tous les députés nationaux et sénateurs , épris de justice et de paix de la rejeter", ont-ils souhaités.
Par ailleurs, ces autorités coutumières demandent au chef de l'État, Félix Tshisekedi, de prendre en considération leur déclaration qui, selon eux, est un « apport positif à la consolidation de la paix ».
Pour rappel, cette loi « controversée » prévoit de donner l'accès à la présidence du pays, seulement aux congolais de père et de mère. Plusieurs autres ministères clés du gouvernement sont également concernés.
Elle a été déposée au bureau de l'assemblée nationale le jeudi 08 juillet dernier par le député Nsingi Pululu accompagné de Noël Tshiani, son initiateur.
Patient Lukusa, à Lubumbashi