Pour un grand exercice de communication d’ampleur internationale, la présidence de la République vient de donner de la voix sur la question CENI.






Erick Nyindu sur TV5 et Kasongo Mwema Yamba Yamba sur France 24, les deux porte-voix de Fatshi ont conquis les chaines de télévision française de portée internationale pour tenter de rassurer les Congolais au sujet de la désignation du président de la CENI.


Les communicateurs en chef de la présidence congolaise se sont livrés au même exercice. Rassurer l’opinion nationale et internationale au sujet du processus de désignation des animateurs de la centrale électorale congolaise qui visiblement a du plomb dans l’aile. Et surtout, marquer la distance du chef de l’Etat vis-à-vis du dossier. Alors qu’ils étaient attendus sur la question depuis des semaines au pays, ils ont choisi des sorties médiatiques à l’extérieur du pays pour tenter de calmer le jeu.


Il faut dire que les deux ont essayé de répondre sans vraiment rassurer. D’abord, Kasongo Mwema Yamba Yamba, porte-parole du chef de l’Etat qui affirme clairement qu’après l’étape de l’Assemblée nationale, «Félix Tshisekedi prendra ses responsabilités en concertation avec les parties prenantes au processus». Ceci revient à dire que le président ne prendra aucun risque de forcer un processus si délicat et qui divise la classe politique et sociale congolaise. D’après Kasongo Mwema Yamba Yamba, «le président prendra au moment opportun ses responsabilités en convoquant les forces politiques et sociales en présence».


Le temps presse et la crise durcit de plus en plus


Erick Nyindu, directeur de la presse présidentielle a tenu à prévenir l’opinion nationale et internationale sur les risques de consommation des délais requis au processus électoral, ce qui selon lui, compotera à coup sûr des conséquences sur le calendrier des élections. Et d’expliquer : «le président ne se mêle pas du tout de la nomination des acteurs qui vont animer la CENI. On leur a laissé le temps, d’ailleurs ils sont au-delà des délais requis et on leur laisse le temps de faire ce qu’ils veulent. La seule question, c’est que tous ces délais risquent d’avoir un impact sur l’organisation des élections et ce retard, on ne peut pas en imputer la faute au président», fin de citation.


Pour le directeur de la presse présidentielle, le chef de l’Etat est patient sur cette épineuse et lourde question du choix du président de la CENI. Une chose est sûre, la question charrie des implications aussi bien nationales qu’internationales susceptibles de provoquer une déflagration au pays. D’où ces assurances de l’expert présidentiel Erick Nyindu : «le président veut jouer à l’apaisement. Le président ne veut pas que ce processus se fasse dans la tension. Lui-même, il est issu d’une longue tradition de la démocratie». Pour certains analystes, les affirmations et assurances de l’un comme de l’autre, n’ont pas touché à l’essentiel étant donné que la question qui divise réside en la candidature contestée par les uns et toujours portée par les autres. Tant que cette question n’aura pas été gérée de façon satisfaisante, il sera difficile de taire définitivement la crise.

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