En raison de multiples griefs portés contre Denis Kadima et Ebotoko, Mgr Marcel Utembi propose qu’ils soient éliminés. Il le dit si bien dans une lettre accompagant l’invitation. Mais, dès le départ, puisqu’ils étaient au nombre de trois, après l’examen des dossiers des candidatures sérieuses, doit-on croire qu’aujourd’hui, Paul Nsapu, le tout dernier qui reste encore sur la liste, a toutes les chances de remonter au créneau ? La question reste posée aux confessions religieuses qui, décidément, sont obligées de trouver un compromis aujourd’hui, avant qu’il ne soit minuit.

Contexte

A l’initiative de Mgr Marcel Utembi, le Président de la CENCO, une rencontre a été convoquée aujourd’hui au Centre Interdiocésain, à la Gombe. Toutes les églises membres de la plateforme Confessions religieuses, celles-là même qui constituent des parties engagées dans le processus de désignation du nouveau Président de la CENI ainsi que d’un membre de l’Assemblée Plénière, y sont attendues.

Le but visé, dans cette démarche, serait, pour les confessions religieuses, huit au total, de retrouver la sérénité, d’aplanir les dernières divergences et de conjurer les difficultés qui se sont amoncelées sur le travail attendu, depuis que les six autres églises, en l’absence des catholiques et protestants, ont porté sur leur dévolu sur Denis Kadima Kazadi. Ces deux dernières exigent, en effet, un consensus en lieu et place du vote autour de la personne ayant le meilleur profil pour présider à la destinée du prochain cycle électoral à l’horizon 2023 en RD. Congo. Mais, pour les six autres, le choix opéré reste intact. D’où, il n’est plus question, pour elles, de passer du temps à discuter alors que le nom de la personne recherchée pour succéder à Nangaa est déjà connu.


Sous haute tension, alors que le délai butoir fixé jusqu’à ce vendredi 30 juillet 2021 expire à minuit, voici que ces mêmes confessions religieuses aux positions tranchées, sont tenues de se voir encore aujourd’hui pour tenter de trouver un difficile mais pas impossible compromis.

A l’analyse de cette nouvelle situation, même si les confessions religieuses arrivaient à s’en sortir, en proposant un candidat de consensus ainsi que le nom de leur délégué à l’Assemblée plénière, il va falloir qu’on résolve aussi le problème de l’Opposition. Le Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila et Lamuka de Muzito et Fayulu, les deux têtes d’affiche de ce qui a d’essentiel de la nouvelle Opposition politique en RD. Congo ont refusé de proposer des noms de leurs candidats au Bureau de la CENI.

Si, pour le FCC, il s’agit d’un problème de fixation unilatérale du délai butoir, à Lamuka, les épées ont quitté les fourreaux.

Dans une lettre adressée à Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, le Président de l’Assemblée nationale, Adolphe Muzito, tout en réclamant un consensus autour des réformes électorales préalables, est allé plus loin, en mettant en garde contre tout forcing électoral qui planterait encore et toujours le décor de l’enfoncement de la RD. Congo dans des eaux bouillantes des crises de légitimité à répétition.


Comment va-t-on constituer le nouveau Bureau de la CENI sans écouter, ni échanger avec le FCC et Lamuka pour obtenir la participation de l’Opposition au processus, gage de transparence, de crédibilité du processus électoral et, même, d’acceptabilité des résultats ?

Si, au demeurant, les six églises se radicalisaient en maintenant le choix de Denis Kadima Kazadi jusqu’au bout, les deux autres églises qui se considèrent, depuis des temps immémoriaux, comme étant les plus significatives, vont claquer la porte. Ce qui renforcerait le camp de la contestation où le FCC et Lamuka sont déjà bien en tête de peloton. Heureusement qu’on n’en est pas encore là. Car, les yeux sont encore rivés sur l’issue de cette rencontre d’aujourd’hui.

Même alors en cas de rupture en queue de poisson, les congolais miseront sur la sagesse de l’Assemblée nationale, lors de l’entérinement, ou sur celle du Président de la République, Félix Tshisekedi qui, lors de la signature de l’Ordonnance d’investiture, pour y remettre de l’ordre.

Autrefois, quand bien même les ‘’cas Kadima et Malonda’’ subviennent dans un contexte différent, il demeure moins vrai qu’il soit le dernier rempart sur lequel tous les mécontents pourraient se rabattre pour trouver une issue apaisée en vue de garantir la participation de tous à la réussite du processus électoral.

LPM




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