Félix Tshisekedi a fait du « changement des mentalités » l’un de ses credo. Mais lutter contre la corruption a visiblement un coût élevé.

La Coordination pour le changement des mentalités (CCM), l’une des nombreuses institutions directement rattachées à la présidence congolaise, a pour mission de faire de la prévention, de la sensibilisation et de lutter contre les « antivaleurs ». Dirigée par Jacques Kangudia Mutambayi, l’instance, créée en 2019, a lancé samedi 11 septembre une vaste campagne destinée à promouvoir le « civisme fiscal ».

« Changer de paradigme »

Et pour financer ce programme, qui doit durer six mois, la CCM réclame six millions de dollars, dont l’essentiel sera dépensé dans des actions de communication. Une mission qui doit permettre de « changer de paradigme dans la gestion de la chose publique » a assuré le président Félix Tshisekedi, qui a salué « un sujet d’une importance capitale pour le développement de notre pays [qui] s’inscrit dans la droite ligne de ma vision traduite par mon plan quinquennal en cours d’exécution ».

Aux commentateurs s’inquiétant de l’importance de la somme réclamée et n’hésitant pas à s’interroger sur l’efficacité des actions prévues, Jacques Kangudia Mutambayi, qui n’exclut d’ailleurs pas de revoir le budget à la hausse si le besoin s’en fait sentir, insiste. « Même si nous dépensons dix millions de dollars, c’est dix millions de dollars pour aller chercher 15 milliards de dollars dont l’État a besoin pour pouvoir commencer à assurer les besoins sociaux de base de nos populations ». Un pari audacieux, à six millions de dollars.

JeuneAfrique

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