Le vérité a été longtemps gelée et même gérée. Les chefs des confessions religieuses ont bel et bien été menacés, intimidés et recherchés par des conseillers, personnalités et agents identifiés proches du chef de l’Etat.

Révélations tardives mais nécessaires livrées lundi soir sur les antennes de Télé 50 par le secrétaire général de la CENCO et secrétaire permanent de la plateforme des confessions religieuses, l’Abbé Donatien Nshole.

La messe est enfin dite. La vérité a fini par éclater au grand jour. Des proches conseillers du président Tshisekedi travaillent depuis des mois pour imposer le candidat Denis Kadima Kazadi au poste de président de la Commission Electorale nationale indépendante (CENI). Au cours d’une intervention télévisée le lundi 4 octobre 2021 sur les antennes de Télé 50, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole a tout simplement craché le dernier venin : «les mêmes collègues chefs des confessions religieuses qui ont signalé à la plateforme des menaces et intimidations dont ils ont été l’objet de la part des proches conseillers du chef, nous ont surpris en décidant soudainement de se positionner en faveur du candidat Kadima.
  C’est dire qu’ils ont fini par céder à la pression politique», a-t-il dit estimant que trop de mensonge a été débité dans ce dossier et qu’il convient finalement de dire toute la vérité aux Congolais.

Le porte-parole des confessions religieuses de la République démocratique du Congo n’y va donc plus par le dos de la cuillère : «les chefs des confessions religieuses (tous) l’ont dénoncé publiquement. 
Certains chefs ne dormaient même plus dans leurs maisons par crainte des menaces de mort qui pesaient sur eux de la part des personnalités bien connues se disant proches du chef de l’Etat», renchérira-t-il.

Ces révélations viennent polluer le processus de désignation du président de la CENI et jeter de l’opprobre sur la dignité même des chefs des confessions religieuses alignées dans le bloc des six avec l’Evêque général Dodo Kamba en tête.

Une jeep et 100.000$ pour soutenir Denis Kadima

Dans son intervention, l’Abbé Nshole n’a plus mis les gants pastoraux. Il dénonce clairement que des preuves existent qui démontrent que certains chefs des confessions religieuses ont été approchés à l’hôtel Béatrice de la Gombe, situé non loin du siège de la CENI. D’après le secrétaire permanent de la Plateforme des confessions religieuses, des conseillers lourdement friqués ont tenté à maintes reprises de soudoyer les religieux pour faire passer le candidat Denis Kadima Kazadi en faveur du régime Tshisekedi : « On leur a proposé une somme de cent mille dollars américains en cash avec une jeep neuve. Et ces jeep de la corruption étaient étalées à l’hôtel Béatrice de Kinshasa », a-t-il annoncé presque les larmes aux yeux, regrettant que d’aussi hautes personnalités reflétant la plus haute dignité morale de la République cèdent leur honneur en fomentant des mensonges éhontés par des faux-fouillant qui ne tiennent pas la route. A la question de savoir si tout était terminé dans ce processus délicat de désignation du président de la CENI, le secrétaire général de la CENCO a fait savoir qu’à leur niveau, les deux Églises (CENCO et ECC) ne prendront pas part à un processus biaisé et corrompu. Tout est entre les mains des institutions habilitées pour pouvoir trancher utilement ce différend qui donne tout le sens du blocage des travaux du Centre interdiocésain de Kinshasa.

André Bokundoa a dit niet à la tentation

Selon l’Abbé Donatien Nshole, le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le Révérend André Bokundoa BO A Libake a été lui aussi et personnellement approché à son bureau par des hommes se réclamant disposer du mandat du chef de l’Etat pour lui apporter une libéralité financière afin que l’Eglise du Christ au Congo prenne ses distances vis-à-vis de la CENCO en rejoignant le camp Kadima. Offre rejetée. Des informations qui font froid au dos des sacrificateurs catholiques et protestants. D’où ces interrogations : pourquoi les politiques cherchent-ils à tout prix à confisquer la légitimité de désignation du président de la CENI aux confessions religieuses ? Pourquoi tous ces émissaires, porteurs des actes pêcheurs ont-ils cité le chef de l’Etat dans leur aventure indécente de corruption et de menace de mort contre les dignitaires des églises ? Pourquoi les deux Églises (catholique et protestante) ont attendu tant pour dénoncer ces violations graves de la loi organique sur la CENI qui, en son article 12 stipule : « les membres de la CENI sont choisis parmi les personnalités indépendantes reconnues pour leurs compétences, intégrité, moralité, probité et honnêteté intellectuelle », fin de citation.

A cette allure, le processus électoral est bâclé d’avance. La personnalité de Denis Kadima Kazadi est visiblement souillée par ces allégations de corruption et d’intimidation sur les leaders religieux censés choisir le président de la CENI. En cas de forcing, le pays devra compter avec une contestation préélectorale gigantesque qui risque de sacrifier les acquis de l’alternance pacifique et civilisée célébrée en janvier 2019.

Ouragan

 

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