Des fanatiques ! Voilà ce que sont tous ceux qui accusent de mauvaise foi les religieux catholiques et protestants qui refusent la candidature de Denis Kadima à la présidence de la Commission électorale de RDC. Comment comprendre qu’en si peu de temps, on se mette à reproduire les mêmes erreurs décriées au cours des processus électoraux passés ?

2006, 2011, 2018 : à chacune de ces élections, la Céni congolaise a vécu de sérieux disfonctionnements, voire des fraudes qui ont fait que de nombreux candidats ont protesté. Il suffisait de voir le volume de recours en contestation des résultats des élections introduits à la Cour constitutionnelle et dans les cours d’appel des provinces.

Lors de sa prise de fonctions en janvier 2019, le président Tshisekedi avait promis de réformer la Céni ainsi que la loi électorale. Il reconnaissait ainsi des dysfonctionnements qui ont marqué l’élection qui l’a porté à la tête du pays.

Mais quand il s’agit de désigner le président de la Céni, et que deux des confessions religieuses suspectent un candidat de ne pas pouvoir rester indépendant, la sagesse pour moi serait qu’après débat et arguments légitimes, on désigne un autre.

Mais ce que le Congo vit depuis que la Cenco et l’ECC rejettent la candidature de Denis Kadima est choquant. Tout donne à croire que les religieux qui tiennent coûte que coûte à la candidature de Kadima endossent une posture de fanatiques.

Puisqu’à ce jour, même si Kadima est désigné président de la Céni, il faut reconnaître qu’il n’inspirera jamais confiance, même à ceux qui croient qu’il peut être indépendant en ayant des rapports avec le président en fonction.

En effet, l’obstination avec laquelle les religieux défendent sa candidature donne l’impression qu’il y a plus qu’un enjeu d’élections libres et transparentes. Que défendent les six confessions qui soutiennent Kadima ? N’y a-t-il pas d’autres Congolais, en dehors de celui-ci, qui puissent mériter le soutien de ces religieux ?
La fraude engendre la fraude

Tout donne à croire finalement que nous n’avons rien appris des erreurs du passé. Sinon, tous les religieux chargés de désigner le futur président de la Céni auraient bien pris la mesure des défis.

Comment continuer de prêcher l’amour, la vérité et la vie, quand on sait que par ses erreurs on a contribué à la souffrance de ses frères ?

Quand un député siège sans avoir été élu, quand un président ou gouverneur dirige sans avoir gagné l’élection, il y a injustice et fraude qui font qu’un tel dirigeant ne sera ni juste ni en mesure de combattre l’injustice. Il ne saura pas combattre la fraude et aura tendance à reproduire le schéma par lequel il est arrivé au pouvoir.

habarirdc
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