Il sent tout l’infini, tout l’imprécis de cet horizon entrer en lui, le pénétrer, alanguir son âme et comme l’embrumer, elle aussi, de vague et d’indicible. Face à cette réalité, le Chairman ne sait plus en tout cas à quel saint se vouer.

 Il est affaibli aujourd’hui par ses ambitions présidentielles. En réalité, tout ce qui est fait au sein de l’Union Sacrée de la Nation est d’écarter les candidats représentant un certain potentat sérieux pour la présidentielle de 2023. 

Décidément, l’Union Sacrée veut se muer en une plateforme de soutien à la candidature du président de la République, Félix Tshisekedi. Celui qui s’y oppose est ostracisé et considéré comme « traître et ingrat ». Cas de Moïse Katumbi. 

En effet, le malheur de Moïse Katumbi est tel que même ses ministres au Gouvernement et députés nationaux ne sont pas prêts à quitter la coalition gouvernementale que dirige de main de maître Félix Tshisekedi. Frustré par l’entérinement et l’investiture de nouveaux membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Moïse Katumbi avait lancé les consultations afin de prendre une décision sur son retrait ou non de l’Union Sacrée de la Nation. 

Deux semaines après, il se laisse voir clairement que les consultations traînent. Le président d’Ensemble pour la République a beaucoup à perdre : « 4 des 5 ministres refuseraient de démissionner en cas de rupture, tout comme une quarantaine de députés sur 70 qui décideraient de rester dans l’Union Sacrée », nous fait savoir une source généralement bien informée. 

 Par son attitude « irresponsable » ?, l’ancien Gouverneur du Katanga a poussé ses équipes et ses hommes déjà surmenées à se confronter à l’indicible. Eu égard à ce qui précède, dans l’entourage de Moïse Katumbi, on réfléchit à une autre alternative, qui serait difficile à trouver par rapport aux enjeux politiques qui se présentent. La même source fait remarquer que les déçus au sein de l’Union Sacrée se comptent par centaines ou milliers et vaut mieux rester dans l’Union Sacrée que partir et connaître par la suite tant de démêlés avec le pouvoir. Il sied de souligner que deux groupes se sont créés au sein d’Ensemble pour la République. 

Les progressistes et les Loyalistes. Les progressistes dont la majorité est composée des élus d’AMK/ Alliés reprochent à Moïse Katumbi de les avoir dribblés au moment de la répartition des postes ministériels. Ils sont à peu près 32 à 35 députés à tenir la dragée haute contre Moïse Katumbi. Indiscutablement le climat au sein de l’Union sacrée de la nation n’est plus serein. 

Maints sociétaires reprochent à la plateforme l’éloignement des objectifs ayant présidé à sa création. En raison du blocage systématique de l’ancienne majorité des efforts affirmés du chef de l’Etat à procéder à la réforme de la gouvernance, plusieurs politiciens avaient souscrit à la démarche de Félix Tshisekedi d’inverser la pyramide. 

Plus d’une année après, d’aucuns semblent médusés devant la poursuite, voire l’entretien des tares fustigées il y a peu. Le basculement de la majorité a permis à la majorité des cadres de dénoncer ces vices qui sont indiscutablement à la base de la chute continue du PPRD-FCC jusqu’à ces jours. Ceux qui ont cru au mielleux discours des géniteurs de l’Union sacrée de la nation, paraissent aujourd’hui désabusés devant la tournure empruntée par la réalité. Les germes étaient d’ailleurs plantés dès le début avec le fameux partage des responsabilités, réalisé en violation des règles démocratiques dont le poids politique de chaque partenaire. 

Des lézardes se sont affichées dès cet instant, mais, sans se faire berner, les lésés avaient accordé un moratoire de grâce à l’UDPS. Dans les faits, rien n’avait changé. Un parti politique, poids mouche de surcroît, accapare seul le gouvernail pour dicter ses « sentiments » aux autres. La situation a perduré au point d’agacer ceux qui tiennent à leur dignité. La plus grande déception provient de la formule de désignation du nouveau président de la Centrale électorale nationale. 

Contre l’avis des partenaires unis dans le souci de réformer positivement la gouvernance, les sbires de l’union sacrée ont réalisé un véritable forcing. Apparemment c’est la goutte à la base du débordement de la coupe, car la grogne est à son comble au sein de la famille politique. 

L’Union sacrée ne tient plus que sur des béquilles frivoles ; les jours à venir ne manqueraient pas d’aligner d’autres personnalités, partis politiques ou regroupements derrière la solution de Delly Sessanga : le divorce. Car d’aucuns se découvrent le dindon de la farce d’une union qui les a « soudoyés » dans le seul but de servir de marchepied pour les autres. 

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