Le grand poste de dépenses de la présidence de la République reste les Frais de fonctionnement estimés à 395 701 401 866 de CDF (193 876 238 millions USD) sur des prévisions linéaires de 114 736 290 997 de CDF (56 215 723 millions USD) pour la même période soit un taux d'exécution de 344% ou un taux de dépassement de 244%, indiquent les données du ministère du Budget.
Quant aux rémunérations du personnel de la plus haute institution de la République, elles sont évaluées à 174 703 820 741 de CDF (85 597 168 millions USD) sur des prévisions linéaires de 160 233 749 016 de CDF (78 507 471 millions USD), soit un taux d'exécution de 109% ou un taux de dépassement de 9%.
Notons que l'observatoire de la Dépense Publique (ODEP) qualifie le dépassement budgétaire d'une faute grave de gestion. Elle persiste qu’une gouvernance budgétaire assise sur des dépassements budgétaires ne peut permettre ni de créer de richesses, ni d’améliorer les conditions sociales de la population. Encore moins d’être susceptible de rendre effective la décentralisation, telle que prévue par la constitution.
Par ailleurs, Jules Alingete Key, Inspecteur général de l'IGF, dans ces dernières sorties médiatiques, a rejeté les allégations de détournement et de mauvaise gestions dans les dépassements budgétaires observés à la présidence de la RDC. Il a déclaré qu’il y a dépassement budgétaire lorsque les paiements se font en procédure d’urgence surtout lorsqu'il s'agit de régler des questions impératives liées à la bonne marche du pays. Bien plus, il a précisé qu’après chaque dépassement, les missions de contrôle constatent réellement que les fonds sortis du trésor public ont été réellement affectés pour des causes qui sont justes.
Jordan MAYENIKINI