Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), c’est le nom du parti politique créé par l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Ce parti se veut ouvert à tous et prône un nouveau type de leaders pour la société congolaise, afin restituer à la RDC et à l’Afrique sa grandeur et sa dignité.
A une année des élections générales prévues fin 2023, l’actuel sénateur, pressenti candidat à la présidentielle, affiche-t-il clairement ses ambitions politiques ? Depuis son départ du PPRD et du FCC de Joseph Kabila, l’homme à la cravate rouge est resté présent dans l’opinion, à travers notamment ses tribunes de presse et conférences autour du binôme gouvernance-leadership.
Bousculé dans l’affaire de la débâcle du projet de parc agroindustriel de Bukanga Lonzo par un rapport salé de l’Inspection générale des finances et des poursuites qui s’en sont suivies, Matata Ponyo n’a cessé de crier à une chasse aux sourcières. Il s’en sort bien à la Cour constitutionnelle qui s’est déclarée incompétente pour le poursuivre, mais est confronté au « refus » du président du Sénat de lui restituer son immunité parlementaire. Il dénonce aussi les manœuvres du procureur près la Cour de cassation qui voudrait se saisir à nouveau de l’affaire, alors qu’il s’était au départ déclaré incompétent.
Celui que ses détracteurs, curieusement nombreux parmi les supporters du régime actuel, critiquent avec un brin d’humour d’avoir « semé les maïs à Bukanga Lonzo pour récolter une université à Kindu », risque une disqualification à la prochaine présidentielle si jamais il se retrouve à nouveau poursuivi, puis condamné dans cette affaire. La sortie de son parti politique peut accélérer les choses dans un sens comme dans un autre.
Socrate Nsimba