Près de deux semaines après l’adhésion de la République Démocratique du Congo à l’East African Community (EAC), la Communauté de l’Afrique de l’Est, et suite aux vœux formulés par les chefs d’Etat présents lors de ces assises, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, conformément à ses prérogatives constitutionnelles et en quête permanente d’une paix pérenne dans la région des Grands Lacs, en général, ainsi que dans l’Est de la RDC, en particulier, a participé à une réunion quintipartite à Nairobi, au Kenya, où il est arrivé dans la soirée du mercredi 20 avril 2022.

Le deuxième conclave des Chefs d’Etat de l’EAC a effectivement réuni au State House de Nairobi, le 22 avril 2022, outre Uhuru Kenyata, le président du Kenya, pays hôte, les présidents Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo, Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi et le ministre rwandais des Affaires étrangères, représentant son président, Paul Kagame.

De cette rencontre à cinq, plusieurs résolutions ont été adoptées et qui, pour l’essentiel, contraignent les différents groupes armés étrangers et locaux à déposer les armes sans condition et à retourner dans leurs pays d’origine respectifs, pour les premiers et, pour les seconds, à déposer les armes sans condition et à intégrer le P-DDRCS ( Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation ), sous peine d’être considérés par les pays de la communauté comme des forces négatives susceptibles d’être combattues par une force armée régionale devant être mise en place urgemment.

Il y a lieu de retenir que le Chef de l’Etat RD Congolais et ses pairs ont privilégié l’option politique, sans toutefois exclure le recours à la force pour mettre définitivement fin à cette gangrène qui ronge le pays de Lumumba depuis plus de deux décennies.

« En conséquence, les chefs d’État ont été informés que le Président de la République Démocratique du Congo présidera une réunion consultative le 22 avril 2022… », nous renseignait une des résolutions dudit conclave.

Hélas, des problèmes logistiques s’étant posés pour l’acheminement des délégués représentants de certains groupes armés sur le site désigné pour la tenue des concertations, le premier RD Congolais a désigné des personnalités pour poursuivre cette démarche, en précisant clairement qu’il ne s’agit nullement de négociations en vue du « partage » d’un quelconque « gâteau » mais de consultations visant le retour d’une paix durable, passant par la cessation des hostilités, le dépôt des armes et l’intégration au Programme DDRCS.

Bien lui en a fallu car, à peine les concertations entamées le vendredi 22 avril 2022, il fut fait état de la reprise des combats sur le terrain, initiative des rebelles du M23/Makenga. Sur ces entrefaites, la délégation gouvernementale a immédiatement sollicité et obtenu l’exclusion de ce mouvement insurrectionnel de la salle des consultations.

D’autant plus que le point 7 du communiqué final stipule clairement en ses sections a) et b) qu’à défaut d’obtempérer et de s’inscrire dans ce processus, tous ces groupes armés seront soumis à une action militaire de la région.

Ainsi donc, l’adhésion de la RDC à l’EAC et cette initiative du Président de la République Démocratique du Congo, loin d’être interprétée telle une faiblesse comme d’aucuns la considèrent, doit être considérée comme une manœuvre digne des grands stratèges qui, en visionnaires courageux, savent approcher l’adversaire pour mieux le cerner et le connaître afin, in fine, d’atteindre l’objectif qui, ici est une paix durable dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

D’ailleurs, une source officielle vient de rapporter qu’une aile dissidente du M23 vient de se désolidariser de l’aile Makenga et souhaiterait réintégrer le processus initié par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

L’après Nairobi nous en dira plus…..

De Nairobi,

Bernard Tshishimbi

 

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