Pour développer son économie énergivore, la Chine a besoin du cobalt africain, notamment congolais. Pourtant, analyse le “Wall Street Journal”, la République démocratique du Congo (RDC) revient sur les contrats miniers signés avec la Chine, jugés trop inéquitables.

Pendant plus de dix ans, les sociétés chinoises ont consacré des milliards de dollars à racheter des compagnies minières américaines et européennes de la ceinture de cobalt de la République démocratique du Congo – source la plus riche du monde d’un minerai qui est devenu essentiel à la transition vers une énergie plus propre. Ce bel élan risque cependant de ne pas durer : un tribunal a ordonné à l’une des plus grandes d’entre elles de céder temporairement le contrôle d’une de ses mines.

70 % de la production mondiale

Il faut entre 5 et 15 kilos de cobalt pour fabriquer la batterie d’un seul véhicule électrique, même si Tesla et d’autres constructeurs cherchent actuellement à se passer de ce matériau. Le cobalt dope le régime de charge et a un effet stabilisateur, ce qui prolonge la vie de la batterie et empêche la corrosion de la cathode, un phénomène qui est susceptible de provoquer un incendie.

Le Congo a réalisé 70 % de la production mondiale de cobalt l’année dernière et les investisseurs chinois contrôlent la même proportion de la production. La demande augmente rapidement, et les États-Unis craignent de se faire distancer. Le gouvernement Biden a envoyé une équipe à Kinshasa, la capitale, au début de l’année pour rencontrer les dirigeants congolais afin de trouver un moyen de garantir un accès à ce métal gris argenté aux États-Unis. Daleep Singh, un conseiller adjoint à la sécurité nationale, a dénoncé « l’opacité » des contrats miniers chinois et l’exploitation des ressources du pays par des générations d’investisseurs.

Le Congo fait pression pour avoir une plus grosse part du marché et commence à s’opposer au développement de la présence économique chinoise en Afrique. Début mars, le tribunal de commerce de Lubumbashi a retiré la direction de la mine de Tenke Fungurume, dans la vaste province de Lualaba, à China Molybdenum, une société cotée à la Bourse de Hong Kong, pour la confier à un administrateur provisoire pendant six mois. Gécamines, une société publique congolaise qui détient 20 % des parts de la mine, l’avait accusé de sous-déclarer les réserves afin d’économiser des millions de dollars de redevance.

China Molybdenum, qui avait acheté la mine pour 2,6 milliards de dollars [2,4 milliards d’euros] à FreportMcMoRan Inc en 2016, a proposé un règlement à l’amiable et espère voir la question être réglée rapidement.

Well Street journal et courrier international/ MCP, via mediacongo.net

 

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