En séjour à Lubumbashi, Chef-lieu de la province du Haut-Katanga, dans le cadre de la Table-ronde sur la cohabitation pacifique, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a organisé, ce lundi 02 mai 2022, un briefing sur place en compagnie de Jacques Kyabula Katwe et Dieudonné Pieme, respectivement Gouverneurs du Haut-Katanga et du Kasaï. Face à la presse locale, ces animateurs ont débattu autour du thème de la cohabitation pacifique, 24 heures seulement après la clôture de cette Table-ronde déroulée sous la férule du Président Félix Tshisekedi. Pour qui, par ailleurs, le souci de l’unité et la cohésion entre les congolais figure parmi ses grandes préoccupations. Ces moments d’échange entre autorités et professionnels des médias ont aussi permis d’aborder le volet des défis majeurs à relever dans les provinces du Haut-Katanga et du Kasaï.

Tensions apaisées

Introduisant le traditionnel briefing presse qui se tient, indique-t-on, pour la première fois en dehors de la Capitale Congolaise, Patrick Muyaya a rappelé l’importance de cette table ronde et le souci de la cohésion nationale sur toute l’étendue du territoire national.

Il a rassuré qu’il n’y a pas des divergences en termes de gouvernance, mais «c’est plutôt un problème social». Les travaux de ces assises ont jeté les bases de la collaboration entre les 9 provinces qui ont pris part à cette conférence. Elles sont issues du Grand Katanga et Grand Kasaï dans leur ancienne configuration.

Pour sa part, le Gouverneur du Kasaï Dieudonné Pieme a affirmé que cette table ronde s’est ‘’très bien passée’’. Les divergences étaient mises de côté pour de résolutions allant dans le sens de la cohésion nationale. Il a salué l’état d’esprit de son collègue qui a rappelé à l’ordre les collègues du Katanga comme ceux du Kasaï qui débordaient. D’après lui, la conférence a pris en compte certaines questions notamment, celles liées à l’aménagement de route, aux marchés transfrontaliers et au programme de 145 territoires.

De son côté, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula estime que la table ronde a permis d’avoir toutes les parties prenantes autour d’une même table à savoir, les gouverneurs, les assemblées provinciales et autres. Il ne reste plus qu’à mettre en place certains édits pour concrétiser les recommandations issues de ces assises.

Mesures d’accompagnement des recommandations

Concernant les mesures d’accompagnement et la garantie de concrétiser toutes ces recommandations, Dieudonné Pieme explique ceci : « La différence est que nous avons désigné la source de financement de tous ces problèmes relevés. Il y a une feuille de route et une référence pour nous auto-évaluer. Au Kasaï par exemple, nous avons déjà commencé à faciliter les échanges frontaliers avec la route en terre battue que nous avons faite ». Et à lui de lancer un message à ses compatriotes à faire preuve d’unité et de recevoir tous ceux qui viennent dans leur province dans le cadre des activités ; et de chuter sur le programme Tshilejelu qui a pour objectif de faire développer de l’espace Grand Kasaï au biais de la réhabilitation des routes.

A son tour, Patrick Muyaya, a attesté que « la première garantie, c’est la tenue de ces travaux ». « Si le président a intervenu c’est parce que ce conflit a déjà été vécu il y a 31 ans donc il constitue un cycle qui risque de se repérer si on n’y prend point garde. Ce que nous dénonçons fortement, car aucun Congolais ne peut tirer profit en cas de conflit ; c’est pour cela que nous anticipons. Avec le programme de 145 territoires, nous emmenons le développement dans nos territoires. C’est un projet complexe, mais nous allons y arriver. Toutes les provinces ne peuvent se développer qu’autour d’une activité économique. Et la vision du chef de l’état, c’est de faire de nos provinces des pôles de développement et nous n’avons pas besoin des conflits, mais de la cohésion pour y arriver », a insisté le Porte-parole du Gouvernement.

En conclusion, il a souligné que cette problématique a réveillé tout le monde, car il faut prévenir et il y a des indices de dérapage. Pour lui, la pauvreté étant la principale cause et source de ce conflit, il faut analyser ce problème sous plusieurs prismes : sécuritaire avec des initiatives pour bien gérer les mouvements migratoires ; économique, car il faut veiller sur les échanges commerciaux entre les deux grandes provinces. Ce n’est qu’en étant unis qu’on peut combattre cette pauvreté.

Ce briefing a permis aux deux gouverneurs de revenir notamment sur certaines questions spécifiques à leurs provinces. Dans le Haut-Katanga, le problème de gestion de motards qui ne respectent aucune loi ; les mouvements migratoires du Kasaï vers le Katanga qui passent par le train marchandise de la SNCC.

La Pros.

 

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