En effet, le mariage précoce est un phénomène social qui a des ramifications sociologiques et culturelles. Il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou au corvée domestique.
Selon le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya qui a fait le compte rendu de cette réunion, il s’observe une recrudescence du phénomène de mariage précoce des jeunes filles et ce, en dépit des lois du pays et instruments internationaux de protection des droits de l’enfant que la RDC a respectivement promulgué et ratifié, telle que la Convention internationale des droits de la protection des enfants ainsi que les lois y afférentes.
À en croire Patrick Muyaya, dans certains cas, les petites filles sont offertes en mariage en compassation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavagisme.
Patrick Muyaya a précisé que certaines mesures urgentes devront être prises pour stopper ce fléau qui gangrène la société congolaise et compromet l’avenir de nos enfants.
Par ailleurs, la Ministre d’État, Ministre de la justice et garde des seaux a été chargée de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en la matière sur toute l’étendue du territoire national.
Aussi, le Président de la République a chargé le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières ; le Ministre d’État, Ministre du Budget ; le Ministre des Finances ; le Ministre des affaires sociales et la Ministre du genre, famille et enfants ; chacun en ce qui le concerne, d’agir avec célérité sur le dossier y relatif, notamment avec l’élaboration et la réalisation d’une politique de vulgarisation sur cette thématique, plus particulièrement dans les milieux ruraux.